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mercredi 4 novembre 2015

Dal Loggione (Du Paradis)








Lampi... fuori nel buio temporale
Lampi, qui nel Teatro Comunale
Lampi, sulle signore ingioiellate
Lampi, su legni e trombe lucidate...

Io, che sono qui per rivederti,
io, che sono qui per ritrovarti,
io, che sono qui per adorarti,
io, che non so un tubo di concerti...

Viva la musica che ti va
fin dentro all'anima che ti va...
penso di credere che finirò
sempre di vivere di te
parapunzipunzipunzipum, parapunzipunzipunzipum ...

Su, su dal loggione io ti osservo
bella, che tuo marito ne è superbo...
forse, forse tu vuoi che io ci sia
e aspetti di avere un lampo di follia...

Ma già le luci sfumano nell'ombra
ecco, ti sei voltata, o almeno sembra...
ma ora, il buio cala e non rimane
altro che l'incantesimo sublime...

E allora ... viva la musica che ti va
fin dentro all'anima che ti va...
penso di credere che finirò
sempre di vivere di te...

Testo e musica : Paolo Conte




Des éclairs... dehors dans l'orage nocturne
Des éclats, ici dans le Théâtral Communal
Des éclats, sur les dames embijoutées
Des éclats, sur les bois et les cuivres astiqués...

Et moi qui suis là pour te revoir
moi, qui suis là pour te retrouver
moi, qui suis là pour t'adorer
moi, qui ne comprend rien aux concerts...

Vive la musique qui va
jusqu'au fond de l'âme
il me semble que je vais finir
par ne vivre que pour toi...

Depuis le Paradis, je t'observe
si belle que ton mari en est si fier...
tu es peut-être heureuse que je sois là
peut-être n'attends-tu qu'un éclair de folie...

Mais déjà, les lumières déclinent
tiens, il me semble que tu t'es retournée...
mais maintenant le noir se fait et il ne reste
plus rien d'autre qu'un sublime enchantement...

Et alors, vive la musique qui va...

(Traduction personnelle)




Images : Prima della Rivoluzione (Bernardo Bertolucci)

mardi 11 août 2015

Luna di marmellata




Paolo Conte canta Luna di Marmellata (testo e musica di Paolo Conte, 1975) :




Lungo il viaggio
e anche noioso
arriviamo affaticati
le valigie son pesanti e i vestiti stropicciati

Meno male
eccoci qua, in un albergo illuminato
una stanza anche per noi
noi che abbiam tanto viaggiato

So tutto
di questi posti ormai
e il freddo so
di questa chiave in mano a me

E ti prepari ad abitare
questa stanza come fosse
una casa
e io ti aspetto
mentre metti nei cassetti
la tua roba e anche la mia
e al di là della finestra
c'è una luna strepitosa
che ci guarda con tristezza

Luna di marmellata per noi due
che abbiamo casa e figli tutti e due
ma abbiam sorriso senza alcun pudore
all'idea di un ultimo amore.





Lune de confiture

Le voyage a été long

et même ennuyeux

nous arrivons fatigués

les valises sont lourdes et les habits froissés


Enfin, heureusement

nous y voici, dans cet hôtel illuminé

une chambre rien que pour nous
nous qui avons tant voyagé

Je sais tout

de ces endroits-là désormais

et du froid de cette clé

que je tiens dans la main


Et tu te prépares à habiter

cette chambre comme si c'était

ta maison
et moi je t'attends

pendant que tu ranges dans les tiroirs
tes affaires et les miennes aussi
et par la fenêtre

on voit une lune éclatante
qui nous regarde avec tristesse


Une lune de confiture pour nous deux

qui tous les deux avons une maison et des enfants

mais avons souri sans aucune pudeur

à l'idée d'un ultime amour.

(Traduction personnelle)





 

Images : en haut, Matilde  (Site Flickr)

au milieu, Gianni (Site Flickr)

en bas, Site Flickr

vendredi 14 mars 2014

Dove sono finiti (Où sont-ils passés ?)




Dove sono finiti la carta assorbente, lo scaldaletto detto « prete », la carta moschicida, l’olio di fegato di merluzzo, il pan di miglio, la polenta col latte, il vaso da notte, il vespasiano, il salvadanaio, i calzoni alla zuava, il nodo Scappino, la magiostrina, le suole di para, l’enteroclisma, le polentine di lino bollente, i suffumigi, le inalazioni, le soprascarpe di gomma, le stringhe di liquerizia, i gommini con lo zucchero, il tamarindo, il castagnaccio, le figurine Liebig, il flit, la TBC, l’isteria, l’osteria, la lippa, i bei ciuffi sulle ascelle delle donne, i capelli alla maschietta, i fazzoletti da naso, lo spolverino, il campanaro, le pulci, le cimici, le giarrettiere per uomo, il frac, il comodino che sapeva di piscio, il fuoco nel camino, l’uomo del ghiaccio, il portasigarette, il caffè con l’uovo sbattuto, il rosolio, l’ombrello da sole, la sifilide, il sapone di Marsiglia, il charleston, il cinema muto, il garzone del lattaio, lo spazzacamino, l’arrotino, il ciabattino, l’odore di piedi, le penitenze, il solitario, la macchina da cucire, il pianoforte verticale, il croket, lo sferisterio, il tabacco da naso, il bastone da passeggio, i mutandoni, la terza classe, la zanzariera, il grog, le corse dei cani, il rasoio a mano libera, il gibus, il cappello a cilindro, l’unghia lunga del mignolo, le monete d’oro, le caramelle mou, il dirigibile, i manicomi, gli anarchici, la lotta libera, il cornetto acustico, le mondine, le donne di servizio, i cantastorie, i calendari profumati, le vergini, le zitelle, le operette, i caffè con l’orchestrina, le lettere d’amore, il jazz ?

Resistono ancora : le mosche, le zanzare, le belle donne, le malattie, la morte, i furbi, i ladri e, naturalmente, le puttane. 

Dino Risi  I miei mostri   Mondadori Editore, 2004




Où sont passés le papier buvard, l’ustensile appelé « prete » (prêtre) dont on se servait pour réchauffer les lits, le papier tue-mouche, l’huile de foie de morue, le pain de millet, la polenta avec du lait, le pot de chambre, la vespasienne, la tirelire, le pantalon de zouave, le nœud de cravate Windsor, le canotier, les semelles crêpe, la poire à lavement, les cataplasmes de lin bouillants, les inhalations, les couvre-chaussures en caoutchouc, les rouleaux de réglisse, les boules de gomme, le tamarin, le gâteau de châtaignes, les vignettes Liebig, le flytox, la tuberculose, l’hystérie, l’hôtellerie, le jeu de la lippa, les belles touffes sous les bras des femmes, les cheveux à la garçonne, les mouchoirs, le plumeau, le sonneur de cloches, les puces, les punaises, les fixe-chaussettes, le frac, la table de nuit qui sentait le pipi, le feu de cheminée, l’homme des glaces, le fume-cigarette, le café avec de l’œuf battu, la liqueur de rose appelée rosolio, l’ombrelle, la syphilis, le savon de Marseille, le charleston, le cinéma muet, le garçon laitier, le balayeur de rues, le rémouleur, le cordonnier, l'odeur de pieds, les pénitences, le solitaire, la machine à coudre, le piano droit, le croquet, le sphéristère, le tabac à priser, la canne, les caleçons longs, la troisième classe, la moustiquaire, le grog, les courses de chiens, le rasoir coupe-choux, le gibus, le haut-de-forme, l’ongle long au petit doigt, les monnaies d’or, les caramels mous, le dirigeable, les asiles de fous, les anarchistes, la lutte libre, le cornet acoustique, les ouvrières des rizières, les femmes de chambre, les chanteurs des rues, les calendriers parfumés, les vierges, les vieilles filles, les opérettes, le café avec petit orchestre, les lettres d’amour, le jazz ? 

Parmi les espèces qui résistent encore : les mouches, les moustiques, les belles filles, les maladies, la mort, les petits malins, les voleurs et, bien entendu, les putains.

Dino Risi  Mes monstres  Editions de Fallois / L'Âge d'Homme, 2014 (Traduction : Béatrice Vierne)






Images : en haut, Riso amaro, de Giuseppe De Santis

au centre, Claude Monet  L'Été, 1874

en bas, Lillian Gish dans Way Down East, de D. W. Griffith, 1920



vendredi 14 février 2014

Paradiso




Gabriella Ferri canta Sola contro un record (Testo e musica di Paolo Conte), 1981 :

Si, io ti ho pensato,
Si, io ti ho parlato.
Ho cercato per tutto il paradiso,
La quota dove sta il tuo sorriso.

Ma, no, niente di niente.
No, niente per niente,
Neanche il suono del tuo passo leggero,
Nel silenzio del viaggio e del mistero.

Eppure c'eri tu,
Certo che c'eri tu.
Ma adesso ormai, no
Non ti ricordi...




Oui, j'ai pensé à toi,
Oui, je t'ai parlé.
J'ai cherché partout le paradis,
Toujours plus haut, tout près de ton sourire.

Mais, non, rien de rien,
Non, vraiment rien.
Pas même le bruit de tes pas légers,
Dans le silence du voyage et du mystère.

Et pourtant, tu étais là,
Vraiment, tu étais là.
Mais maintenant,
Tu ne t'en souviens plus.... 










Images : Défense d'aimer, de Rodolphe Marconi 

en bas, Nathalie Guillorit (Site Flickr)

vendredi 7 décembre 2012

Tutti a Venezia ! (Tous à Venise !)







Tua Cugina Prima (Tutti A Venezia)

Vieni, facciamo ancora un'altra foto
col colombo in man',
così, sorridi bene senza smorfie,
lo sguardo fisso su di me
mentre conto fino a tre,
sarai contento quando poi
tua cugina lo vedrà
che a Venezia siamo stati anche noi.

Tua cugina prima è stata a Roma
e ce lo fa pesar,
e sì viaggar si deve disse un giorno,
e sbottonandosi il paltò
tutto il viaggio raccontò,
quando descrisse anche il bidet
ci siam sentiti come due pezzi da piè.

Vieni, facciamo ancora un'altra foto
col colombo in man',
così, sorridi bene senza smorfie,
lo sguardo fisso su di me
mentre conto fino a tre,
sarai contento quando poi
tua cugina lo vedrà
che a Venezia siamo stati anche noi.

Testo e musica : Paolo Conte




Viens, faisons encore une photo
avec le pigeon à la main,
comme ça, fais un beau sourire sans grimace,
regarde-moi bien pendant que je compte jusqu'à trois,
plus tard, tu seras heureuse
de pouvoir montrer à ta cousine
que nous aussi on est allés à Venise.

Ta cousine est déjà allée à Rome
et elle nous le fait bien remarquer,
hé oui, il faut voyager, nous a-t-elle dit un jour,
et en déboutonnant son manteau,
elle a raconté tout son voyage,
quand elle a même décrit le bidet de l'hôtel
on s'est vraiment sentis comme deux moins-que-rien.

Viens, faisons encore une photo
avec le pigeon à la main,
comme ça, fais un beau sourire sans grimace,
regarde-moi bien pendant que je compte jusqu'à trois,
plus tard, tu seras heureuse
de pouvoir montrer à ta cousine
que nous aussi on est allés à Venise.

(Traduction personnelle)






Pour se consoler de ne pas être à Venise...



Images :  en haut et au centre, Alberto Bizzini (Site Flickr)

en bas, Site Flickr