Cesenatico vecchio
In paese di mare
il mare è da per tutto.
Ovunque s’ode il flutto
che ci fa camminare.
In cimitero s’ode
così come alla riva.
E’ una voce furtiva,
una specie di lode.
Ai vivi non dispiace
il camposanto a mare.
Lì ci verranno a stare
godendo il lido in pace.
Ai vivi piace il vino,
piacciono grida ed ire.
Ma poi, sotterra, udire
il mare più vicino.
I morti son contenti
se il mare li protegge.
Qualche lumino regge,
due o tre sono già spenti.
Marino Moretti Diario senza le date Mondadori, 1974
Cesenatico vecchio
Dans une terre marine
la mer est partout.
Partout on entend le flot
qui nous fait avancer.
On l'entend au cimetière
comme sur la rive.
C'est une voix furtive,
une sorte de louange.
Aux vivants ne déplaît pas
le cimetière marin.
Ils viendront y reposer
jouissant de la paix du rivage.
Les vivants aiment le vin,
ils aiment les cris et les fureurs.
Mais, sous terre, il leur plaît
d'entendre la mer tout près d'eux.
Les morts sont contents
si la mer les protège.
Quelques lumignons brillent encore,
deux ou trois sont déjà éteints.
(Traduction personnelle)