E correre pei campi devastati di luce
inseguendo un nemico affranto e soccombente
e nel riso frenare la corsa
per tuffarsi nell'amico Scamandro
e poi tergersi il viso con una manciata di fieno
e guardare il mare e in un istante rivivere
il tempo dell'infanzia e un eguale profumo
di terra. Le navi son ferme, son salde
le mura di Ilio, è uguale da anni
l'urlo delle voci sulla collinosa pianura ;
ma è bello avere una lancia nel pugno
e al di là dell'Egeo i ricordi e se le porte
d'Ilio son ben chiuse, aperto è il cielo
che cinge il mare e l'ondulato campo. E Achille
carezzerà, se nasceranno, le fanciullesche rughe.
Davide L. Mattia L'ombra e il silenzio, 1980
en poursuivant un ennemi exténué et vaincu
et en riant freiner la course
puis s'essuyer le visage avec une poignée de foin
et regarder la mer et en un instant revivre
le temps de l'enfance et un semblable parfum
de terre. Les navires sont immobiles, solides sont
les murailles d'Ilion, et semblables depuis des années
les voix hurlantes sur la plaine vallonnée ;
mais il est beau d'avoir une lance au poing
et par delà l'Égée les souvenirs, et si les portes
d'Ilion sont bien closes, le ciel est ouvert
et il embrasse la mer et le champ onduleux. Et Achille
caressera, si elles apparaîtront, les enfantines rides.
(Traduction personnelle)
Images : en haut, Jacqueline Poggi (Site Flickr)
au centre, Peintre de Sosias, Kylix d'Achille soignant Patrocle
en bas, Martinnus Budiarto (Site Flickr)
La mort de Patrocle... La douleur d'Achille...
RépondreSupprimerComme ils ont été aimés des dieux ceux-là que seule la mort a séparés, sans nulle trahison....