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mardi 26 juin 2018

Le havre




Ferrare avec son calme et sa tranquillité
n'est-elle pas un lieu presque paradisiaque ?
ces porches réputés de l'université,
ce ghetto mystérieux, ce ciel plein de miracle ?

le château imposant, la cathédrale étrange,
les galets enfoncés dans le ciment des rues,
les vélos circulant sans que rien les dérange,
même ce restaurant dont les plafonds remuent

aux couleurs éraillées de peintures anciennes... ?
L'Arioste, le Tasse avaient vécu ici
mais on n'en soufflait point de pompeuses antiennes
pas plus qu'on n'en faisait de Giorgio Bassani

dont le corps était rentré dormir à Ferrare
comme pour y retrouver son havre de grâce.

William Cliff   Matières fermées, poème  La Table Ronde, 2018







Images : en haut, Massimo Battesini  (Site Flickr)

en bas, (1) Manuela Barattini  (Site Flickr)

(2) Arnold Sam  (Site Flickr)

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