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lundi 4 septembre 2017

Nuages



to you...





Nuages qui passez dans le ciel de Bruxelles,
nuages qui pleurez vos pluies continuelles,
où courez-vous ainsi pendant que je rêvasse
en tirant sur mon âme pleine de crevasses ?

Toute la nuit j'ai entendu sur la charpente
la pluie qui martelait le toit dans sa descente
et pendant ce temps-là je lisais dans un livre
comment on peut aimer la vie jusqu'au délire.

C'est vrai que quand on aime, l'âme prend sa part,
hélas ! notre âme part dans l'amoureux nectar
et quand on est trahi notre âme aussi se meurt
pour avoir perdu le meilleur de sa chaleur.

Alors vous seuls nous racontez, graves nuages,
l'évanescence des bontés qui nous saccagent
et comment malgré tout l'on rêve en vous voyant
poussant on ne sait où vos fumées dans le vent.

William Cliff   Amour perdu  Le Dilettante, 2015










Images : en haut, Site Flickr

en bas, (1) Site Flickr

(2) Amaury Henderick (Site Flickr)

(3) Thérèse Cherton  (Site Flickr)




1 commentaire:

  1. "... en tirant sur mon âme pleine de crevasses... et Rimbaud s'en vient... Magnifique !
    William Cliff... " cracher le vivre amer / qui me brûle sur les lèvres "

    ça c'est pour moi, ma cueillette volée à ces amours viriles :
    "... Toute la nuit j'ai entendu sur la charpente
    la pluie qui martelait le toit dans sa descente
    et pendant ce temps-là je lisais dans un livre
    comment on peut aimer la vie jusqu'au délire..."

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