Deux îles si proches qui longtemps se sont ignorées et qui maintenant se retrouvent et se saluent, comme dans cette belle chanson du groupe corse Chjami aghjalesi :
E duie Sardegne
Si l'isula surella
Sardegna immaculata
Sottu a listessa stella
Troppu volte bramata
Ci sò i paisani
U pastore chi tonde
E di li tempi arcani
Ulisse in le to sponde
O terra di Nuraghji
Di lingua è di cultura
Di guerrieri è di Maghi
D'amore chi sussura
Di un ala allibrata
Porta sempre u misteru
Di tutte e to cantate
Ci hè Gallura à l'oriente
Caprera è Maddalena
Serre di l'Iglesiente
Cù sbalargu è fulena
L'acque di Fiumendosa
E monte Gennagentu
Chi piglierà pè sposa
Cio chi porta lu ventu
Ti mandu una manella
Di note è d'armunia
U fiatu di muvrella
Eppò'ssa puesia
Da la terra à lu core
Crescenu e sperenze
Sardegna à tutte l'ore
Di tante indipendenze.
Les deux Sardaignes
Tu es l'île-soeur
Sardaigne immaculée
Sous la même étoile
Trop de fois désirée
Il y a les paysans
Le berger qui tond son troupeau
Et en des temps mystérieux
Ulysse sur tes rivages
Ô terre de Nuraghi
De langue et de culture
De guerriers et de magiciens
D'amour qui murmure
Le souffle léger
D'une aile déployée
Transporte toujours le mystère
De tous tes chants
Il y a la Gallura à l'est
Caprera et Maddalena
Les monts de l'Iglesiente
Avec ses champs et ses balles de blé
Les eaux de Fiumendosa
Le mont Gennargentu
Qui prendra pour épouse
Ce que le vent lui apporte
Je t'envoie un bouquet
De notes et d'harmonies
L'ardeur du mouflon
Et cette poésie
De la terre au cœur
Les espoirs fleurissent
Sardaigne à toutes les heures
Images : (1) Guido Menato (Site Flickr)
(2) Claudia Sc. (Site Flickr)
(3) Marc-Emmanuel (Site Flickr)
(4) Stéphane Chollet (Site Flickr)
(5) Markus Lüske (Site Flickr)
(2) Claudia Sc. (Site Flickr)
(3) Marc-Emmanuel (Site Flickr)
(4) Stéphane Chollet (Site Flickr)
(5) Markus Lüske (Site Flickr)
Des îles "jumelles" qui se sont longtemps ignorées. Ont-elles eu des peuples marins ? Il semble que non, longtemps réfugiés sur les hauteurs les habitants ne sont revenus dans les vallées et sur les côtes que tardivement. Les tours génoises, en Corse, les villes fortifiées semblent dressées contre les invasions maritimes des Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, razzias barbaresques, puis Pisans. (J'ai appris cela dans un livre où A.Paoli et son frère, remontent le cours du temps : "Les romans de la Corse" (éd. du Rocher). Mais ce qui m'a plu le plus ce sont les mythes fondateurs de l'île et plus tard, découvrir sur place, les essences du maquis, (les mêmes sur les deux îles ?) : asphodèles, cistes, bruyères, myrtes, lentisque, hellébore... et les arbres : chênes, oliviers, châtaigniers... Les bêtes aussi : petites cabrettes, sangliers, porcs en liberté, ânes... les oiseaux.. .
RépondreSupprimerOn dit que l'une est l'île de beauté, Kallisté et l'autre celle du silence. Pourquoi ?
Je me souviens des chemins tortueux, des murets, des tombeaux blancs, de la tête de maure du drapeau. Pasquale Paoli, le "Babbu di un Patria" , en fit l'emblème de la Corse. On le voit partout... De la langue corse aussi, bien présente et des chants des hommes, si beaux. Bonaparte, aussi. Son nom est partout sur les places et sur les plaques des rues.
Mais la Sardaigne, je ne connais pas du tout. Bienvenue à ce chant et à cette vidéo.