O tu cui lenta abbraccia la collina accaldata,
casa persa nel verde, esile volto e bianco,
solo tu durerai, muto, eroico pianto,
non resterai che tu, e la luce assonnata.
Giorgio Bassani Te lucis ante Ed. Mondadori
Ô toi qu'avec douceur embrasse la colline échauffée,
maison perdue dans la verdure, visage frêle et blanc,
toi seule demeureras, muette, héroïque plainte,
il ne restera plus que toi, et la lumière ensommeillée.
(Traduction personnelle)
Il y a de tels hasards dans les rencontres, ici, que je m'interroge, Emmanuel sur ce qui vous guide. Sourcier ?
RépondreSupprimerJ'ai , depuis hier, un trésor entre les mains : "Morandi" - Lumière et mémoire par Youssef Ishaghpour. (éditions Léo Scheer - farrage)
Pour vous ce fragment :
"L'oeuvre d'art est processus de réminiscence : le temps retrouvé. La vision de ce qui n'est plus simplement dans le temps, mais qui a le temps en lui, comme temps accompli, intemporalité, éternité. Il ne s'agit pas de la projection d'une mémoire volontaire mais de l'acte de dévoilement, par lequel quelque chose se rend manifeste, devient visible en devenant lumière.(...) grâce à sa transfiguration par cette méditation du peintre. Plus il s'absorbe dans les choses, moins elles sont disponibles, et plus elles apparaissent comme des réalités immatérielles et spirituelles.
Un temps qui passe et ne passe plus d'être passé : dans le tremblé des contours..."(36)
Et ce que dit Youssef Ishaghpour à propos du processus artistique comme transfiguration n'est pas sans rapport avec l'hymne "Te lucis ante terminum", que Bassani reprend comme titre de son recueil de poèmes... On a presque envie de s'écrier comme le père du Narrateur dans "A l'ombre des jeunes filles en fleurs" : "Nécessairement, c'est tout un ensemble !"
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