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lundi 26 mai 2014

E lu suli... (Et le soleil...)




Rosa Balistreri chante E lu suli n'tinni n'tinni, un chant de travail traditionnel sicilien :



E lu suli n'tinni n'tinni
chista è l'ura di irinninni
E lu suli mari mari
u patruni nni cunta i dinari

E lu suli vanedda vanedda
o suprastanti cci cadi a vardedda
E lu suli muntagni muntagni
cavuci e pugna a lu suprastanti
E lu suli vadduni vadduni
cavuci e pugna a lu nostru patruni

Lu suli sinn annau
e lu suli sinn annau
e lu suli sinn annau
e dumani tornerà

Si minni vaju jò
e si minni vaju jò
e si minni vaju jò
ccà un ci tornu cchiui no no

La curpa l'avi to mà
e la curpa l'avi tò mà
e la curpà l'avi tò mà
ca nun ti vosi marità

E lu suli n'tinni n'tinni
chista è l'ura di irinninni
E lu suli mari mari
u patruni nni cunta i dinari






Et le soleil s'en va, petit à petit 
Cette fois-ci la journée est finie ! 
Dans la mer le soleil descend 
Le patron compte notre argent. 

Le soleil est dans les ruelles 
Et le contremaître en tombe de sa selle 
Derrière les montagnes, il va disparaître 
Haro sur le contremaître ! 
Le soleil est dans la vallée 
Le patron va prendre une raclée ! 

Le soleil s'en va 
le soleil s'en va
Et demain il reviendra !

Mais si moi, je m'en vais
Mais si moi, je m'en vais
Jamais je ne reviendrai !

Ah, si ta mère avait dit oui 
et si ta mère avait dit oui
J'aurais pu être ton mari ! 

Et le soleil s'en va, petit à petit 
Cette fois-ci la journée est finie ! 
Dans la mer le soleil descend 
Le patron compte notre argent. 


Note : Ma traduction n'est pas littérale, mais cherche à retrouver en français le rythme et les sonorités de ce chant qui est aussi une sorte de comptine.








Images : en haut, Antonio Principato  (Site Flickr)

au centre et en bas, Salvatore Desimone  (Site Flickr)

5 commentaires:

  1. Il est bien triste ce chant...
    Oui, on peut perdre un être cher, s'en éloigner, ne plus se comprendre. Et c'est la nuit...
    Les doutes, l'injustice sont comme la fin du jour...
    Mais s'éloigner et se perdre vaut mieux que se détruire...
    Et tant pis pour la mort du soleil... nous deviendrons oiseaux de nuit.

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  2. Le chant du peuple sicilien "S'il succombe à l'abattement, par bonheur, sa fantaisie lui rend aussitôt ses ailes".

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