Deux poèmes de Claude Michel Cluny :
Le vent du soir sur le Tibre
pour Lodovico
La rouille romaine
comme un automne immense
Et mes souvenirs
dans la griffe de fer du temps
Mais l'odeur de la vie
Mais le vent du soir sur le Tibre
Et ces lèvres brûlées dont rien ne dispense
Le soir est simple si l'on partage
Cette rouille, le sang, la lèpre sur les temples
l'or effacé
Le chant le chant du temps au creux de nos cadavres
ce rire pour pleurer ce que nous avons aimé.
Piazza Navona
Une douceur obscure
est descendue ce soir Piazza Navona
des épaules nues de la nuit.
Pierres d'un calme visage
théâtre des eaux de la Lune et de l'heure,
quand vous serez devenues par notre grâce mortelle
le désert de la mémoire de Rome,
gardez mon souvenir
pour cet enfant venant rêver
à vos collines pauvres,
au bruit de nos pas, le long d'une voie très
ancienne
– un jour de notre mince devenir
ô mon frère inutile.
Claude Michel Cluny Racines (in Oeuvre poétique, I, Editions de la Différence, 2012)
Images : en haut, (1) Cristina Torquati (Site Flickr)
au centre, (2) Cristiana Vazzoler (Site Flickr)
(3) Site Flickr
en bas, (4) Site Flickr
(5) Valentina Cinelli (Site Flickr)
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