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lundi 20 mai 2013

Gli animali del circo (Les animaux du cirque)




Un poème de Wislawa Szymborska, dans une traduction italienne :

Gli orsi battono le zampe ritmicamente,
la scimmia in tuta gialla va in bicicletta,
il leone salta nel cerchio fiammeggiante,
schiocca la frusta e suona la musichetta,
schiocca e culla gli occhi degli animali,
l'elefante regge un vaso sulla testa,
e i cani ballano con passi uguali.

Mi vergogno molto, io – umano.

Divertimento pessimo quel giorno :
gli applausi scrosciavano a cascata,
benché la mano più lunga d'una frusta
gettasse sulla sabbia un'ombra affilata.

Wislawa Szymborska  La gioia di scrivere  Adelphi Edizioni, 2009 (Traduzione : Pietro Marchesani) 




Les ours battent la mesure avec leurs pattes,
le singe en costume bleu roule à bicyclette,
le lion saute dans le cerceau de feu,
le fouet claque et la musiquette retentit,
il claque et berce les yeux des animaux,
l'éléphant tient en équilibre un vase sur la tête,
et les chiens dansent à l'unisson.

J'ai vraiment honte, moi – être humain.

Triste divertissement ce jour-là :
les applaudissements éclataient en cascade,
bien que la main prolongée d'un fouet
jetât une ombre effilée sur le sable. 

(Traduction personnelle



 


Images : en haut, Site Flickr

au centre, Terrens Ternopolis  (Site Flickr)

en bas, Site Flickr


2 commentaires:

  1. Étrange poème qui dit bien la gêne face au dressage de ces animaux nés pour être libres (le fouet...etc) mais aussi, quel univers que le cirque ! et tous ces souvenirs d'enfance émerveillés et effrayés quand, enfants des villes, nous approchions de nos fantasmes : caresser des bêtes fauves et dangereuses.
    Plus tard seulement nous avons eu accès à l'itinéraire de ces bêtes nées en captivité ou piégées lors de grands safaris.
    Même gêne devant les cages des zoos qui étaient pourtant le seul moyen de voir, (autrement que sur les images des tablettes de chocolat) des girafes, des lions, des tigres, des singes, des ours...
    L'homme est complexe,contradictoire, fasciné...

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    1. Oui, cette ambivalence est vraiment au cœur du poème ; on pense en le lisant au fameux "Magic Circus et ses animaux tristes" de Jérôme Savary...

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