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samedi 16 août 2014

Un uomo solo (Un homme seul)



Umberto Bindi canta Un uomo solo (Un homme seul), testo e musica di U. Bindi, 1972 :


Vestire i panni dell'eroe
pur di non accettare mai
ne il compromesso ne la resa
non risolve niente visto che,
malgrado tutto in fondo a te,
la solitudine è di casa.

Tu come ogni uomo prima o poi,
di quel che pensi e quel che fai,
senti il bisogno di parlare
e finisci per parlarne a chi
non gliene importa di chi sei
e non ha voglia di sentire,
e ti vien voglia di morire
lo so ma...

Un uomo solo come fa
a non sbagliare come me,
a dare tutto e non
avere in cambio niente,
niente ma...

Un uomo solo come fa
a non sbagliare come me,
ad ascoltarsi mentre parla
e non capire...

E finisci per legarti a chi
non gliene importa di chi sei,
e pensa ad altro che all'amore,
e ti vien voglia di morire
lo so ma...

Un uomo solo come fa
a non sbagliare come me,
nel dare ancora e non
avere in cambio niente,
niente ma...

Un uomo solo come fa
a non sbagliare anche con te,
pur di non essere più
solo ad impazzire...







Faire semblant d'être un héros

pour ne jamais accepter
ni les compromis ni les capitulations,
cela ne sert à rien puisque
malgré tout, au fond de toi,
c'est la solitude qui s'installe.

Toi qui comme chaque homme tôt ou tard
ressens le besoin de parler
de ce que tu penses et de ce que tu fais,
et tu finis par en parler
avec quelqu'un qui s'en fiche
et n'a aucune envie de t'écouter,
alors tu voudrais mourir,
je sais, mais...

Un homme seul ne peut pas s'empêcher
comme moi, de tout donner
sans rien recevoir en échange,
rien, mais...

Un homme seul ne peut pas s'empêcher
comme moi, de s'écouter parler
sans rien comprendre à ce qu'il dit...

Et tu finis par te lier
avec quelqu'un qui se moque de toi,
et pour qui l'amour ne compte pas,
et tu as envie de mourir,
je sais, mais...

Un homme seul ne peut pas s'empêcher
comme moi, de donner encore
sans rien recevoir en échange,

rien, mais...

Un homme seul ne peut pas s'empêcher
de se tromper, même avec toi,
pour ne plus être seul
à en devenir fou...



"Umberto Bindi : né à Gênes en 1932, il avait fait partie du groupe des auteurs-compositeurs génois, avec Gino Paoli, Bruno Lauzi, Luigi Tenco et Fabrizio De André. Doté d'une solide culture musicale, c'était un compositeur raffiné. Il avait connu le succès en 1959 avec la chanson Arrivederci, puis en 1960 avec Il nostro concerto. Par la suite, il avait participé au festival de San Remo et avait composé de nombreux titres restés célèbres comme Un giorno, un mese, un anno, ou encore La musica è finita, chanté par Ornella Vanoni en 1967.

Très vite, la presse se fit l'écho de certains de ses comportements considérés comme étranges ou fantaisistes, par exemple le fait de porter une bague, et Bindi ne fit rien pour dissimuler son homosexualité ; on peut même dire qu'il la manifesta publiquement, attitude qui devait lui coûter cher. Après les succès des premières années, ce furent les contrats résiliés, les soirées et les apparitions télévisées annulées. Il fut sévèrement isolé et marginalisé, alors que ses chansons avaient fait le tour du monde et avaient été chantées par des artistes aussi renommés que Dionne Warwick ou Tom Jones. Seuls quelques amis, comme Gino Paoli, lui restèrent fidèles jusqu'à la fin. Umberto Bindi est mort dans la misère à Rome en 2002 ; on venait tout juste de lui attribuer une petite pension d'État : il ne l'a touchée qu'un seul mois, le dernier de sa vie." (in Andrea Pini, Quando eravamo froci, ed. Il Saggiatore, 2011, traduction personnelle












Images : en haut, Lorenzo Degiorgi (Site Flickr)

en bas, (1) Edward Hopper Nighthawks (détail), (2) Federico Novaro (Site Flickr)

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