Une chanson d'Enrico Ruggeri chantée par Loredana Bertè (1983) :
Il mare d'inverno
è solo un film in bianco e nero visto alla TV.
E verso l'interno,
qualche nuvola dal cielo che si butta giù.
Sabbia bagnata,
una lettera che il vento sta portando via,
punti invisibili rincorsi dai cani,
stanche parabole di vecchi gabbiani.
E io che rimango qui solo a cercare un caffè.
Il mare d'inverno
è un concetto che il pensiero non considera.
E' poco moderno,
è qualcosa che nessuno mai desidera.
Alberghi chiusi,
manifesti già sbiaditi di pubblicità,
Macchine tracciano solchi su strade
dove la pioggia d'estate non cade.
E io che non riesco nemmeno a parlare con me.
Mare mare, qui non viene mai nessuno a trascinarmi via.
Mare mare, qui non viene mai nessuno a farci compagnia.
Mare mare, non ti posso guardare così perché
questo vento agita anche me,
questo vento agita anche me.
Passerà il freddo
e la spiaggia lentamente si colorerà.
La radio e i giornali
e una musica banale si diffonderà.
Nuove avventure,
discoteche illuminate piene di bugie.
Ma verso sera, uno strano concerto
e un ombrellone che rimane aperto.
Mi tuffo perplesso in momenti vissuti di già.
Mare mare, qui non viene mai nessuno a trascinarmi via.
Mare mare, qui non viene mai nessuno a farci compagnia.
Mare mare, non ti posso guardare così perché
questo vento agita anche me,
questo vento agita anche me.
Questo vento agita anche me,
questo vento agita anche......
La mer en hiver
c'est comme un film en noir et blanc à la télévision.
Et vers les terres,
un nuage dans le ciel qui se précipite.
Sable mouillé,
une lettre que le vent emporte,
des repères invisibles que se disputent les chiens,
paraboles épuisées de vieilles mouettes.
Et moi tout seul ici en quête d'un café.
La mer en hiver
est un concept que la pensée préfère éluder.
Ce n'est pas très moderne,
c'est quelque chose que jamais personne ne désire.
Des hôtels fermés,
des affiches publicitaires déjà délavées,
des automobiles laissent des traces sur des routes
où la pluie d'été ne tombe pas.
Et moi qui ne réussit même pas à parler avec moi.
Mer, mer, ici jamais personne ne vient pour m'emmener.
Mer, mer, ici jamais personne ne vient nous tenir compagnie.
Mer, mer, je ne peux pas te contempler
parce que ce vent m'agite moi aussi...
Le froid disparaîtra
et la plage retrouvera peu à peu ses couleurs.
La radio et les journaux
et une musique banale se répandra.
De nouvelles aventures,
des discothèques illuminées pleines de mensonges.
Mais le soir venu, un étrange concert
et un parasol qui reste ouvert.
Perplexe, je me plonge dans des moments déjà vécus.
Mer, mer, ici jamais personne ne vient pour m'emmener.
Mer, mer, ici jamais personne ne vient nous tenir compagnie.
Mer, mer, je ne peux pas te contempler
parce que ce vent m'agite moi aussi...
(Traduction personnelle)
Images : en haut, Luigi Alesi (Site Flickr)
en bas, Site Flickr
La mer, l'hiver ? J'ai toujours pensé que là était sa vérité. L'été et les bains de mer la déguisent en paysage de carte postale rieur de ceux qui veulent oublier les tracas du quotidien. Rabanes et crèmes à bronzer, engourdissement des corps au soleil, châteaux de sable et coquillages.... soif d'eau fraîche et désir...
RépondreSupprimerIl me semble que c'est dans l'austérité de l'hiver qu'elle EST, dans toute sa sauvagerie, dans ses plages recouvertes d'algues pourrissantes, de poissons morts, de débris de notre société de consommation.
Il y a le vent, la froidure, la solitude, le ciel bas, les furies d'écume, les marches avec gros pull et bottes. C'est le temps de la mémoire. Le temps de lutte de la terre contre l'assaut des vagues.
Cette chanson est belle ainsi que ces photos.
Allez, vite, allumez un feu dans l'âtre et caressez le souvenir du chat.
La mer en hiver a encore le son de l'été.
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