"Marinella è la storia vera di una puttana uccisa affogata in un fiume da un suo cliente. Nella mia canzone, purtroppo, non ho potuto migliorargli la vita, ma almeno ho potuto addolcirgli la morte." (Marinella raconte une histoire vraie, celle d'une putain tuée par l'un de ses clients qui l'a jetée dans un fleuve où elle s'est noyée. Avec ma chanson, je n'ai pas pu lui donner une vie meilleure, mais j'ai essayé au moins de lui rendre la mort plus douce.)
Mina canta La Canzone di Marinella (1966, testo e musica di F. De André) :
Questa di Marinella è la storia vera,
che scivolò nel fiume a primavera,
ma il vento che la vide così bella,
dal fiume la portò sopra una stella.
Sola senza il ricordo di un dolore,
vivevi senza il sogno di un amore,
ma un re senza corona e senza scorta,
bussò tre volte un giorno alla tua porta.
Bianco come la luna il suo cappello,
come l'amore rosso il suo mantello,
tu lo seguisti senza una ragione,
come un ragazzo segue un aquilone.
E c'era il sole e avevi gli occhi belli,
lui ti baciò le labbra ed i capelli,
c'era la luna e avevi gli occhi stanchi,
lui pose le sue mani suoi tuoi fianchi.
Furono baci e furono sorrisi,
poi furono soltanto i fiordalisi,
che videro con gli occhi delle stelle,
fremere al vento e ai baci la tua pelle.
Dicono poi che mentre ritornavi,
nel fiume chissà come scivolavi,
e lui che non ti volle creder morta,
bussò cent'anni ancora alla tua porta.
Questa è la tua canzone Marinella,
che sei volata in cielo su una stella,
e come tutte le più belle cose,
vivesti
solo un giorno, come le rose.
E come tutte le più belle cose,
vivesti solo un giorno, come le rose.
Voilà l'histoire vraie de Marinella
qui glissa dans le fleuve un jour de printemps,
mais le vent qui la trouva si belle,
depuis le fleuve la conduisit sur une étoile.
Seule, sans souvenir d'aucune douleur,
tu vivais sans aucun rêve d'amour,
mais un roi sans couronne et sans escorte,
vint un jour frapper trois fois à ta porte.
Son chapeau était blanc comme la lune,
et son manteau rouge comme l'amour,
tu le suivis sans aucune raison,
comme un enfant suit un cerf-volant.
Il y avait du soleil et tes yeux étaient beaux,
il a embrassé tes lèvres et tes cheveux,
la lune brillait et tes yeux étaient las,
il a posé ses mains sur tes hanches.
Il y eut des baisers et des sourires,
puis ce furent seulement les fleurs de lys,
qui virent, avec les yeux des étoiles,
ta peau frémir sous le vent et les baisers.
On a dit ensuite que pendant que tu rentrais,
dans le fleuve, qui sait comment, tu as glissé,
et lui qui ne voulus pas te croire morte,
cent ans encore vint frapper à ta porte.
Voilà, c'est la chanson de Marinella,
qui est montée au ciel sur une étoile,
et qui, comme toutes les plus belles choses,
n'a vécu qu'un seul jour, comme les roses.
Images : grazie a Fabio Di Biase (Site Flickr)
De Marinella qui glisse dans le fleuve... au mythe d'Ophélie... Celle de Shakespeare (dans Hamlet) se noie sans tenter quoi que ce soit contre : « elle chantait des bribes de vieux airs, comme insensible à sa détresse ou comme un être fait pour cette vie de l’eau. » et celle de Rimbaud flotte paisiblement sur l’eau calme : "Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles / La blanche Ophélia flotte comme un grand lys", une même impression de paix, de symbiose avec l'eau et la lumière. Chanson encadrée par deux des photos de Fabio Di Biase dont j'ai exploré et admiré la mémoire d'eau sur le site Flickr.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle traduction (la plus belle que j'ai trouvée)
RépondreSupprimerMerci à vous !
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