"Il bel nome grave di tristezza Trieste..."
Trieste, de et par Sergio Endrigo :
In tutti i miei pensieri
di sempre o nati ieri,
insiste.
Uno che ha voglia di cantare,
come un valzer che ti fa girare
la testa.
Come una musica ostinata,
sentita e mai scordata,
Trieste.
Un vento all'improvviso,
che ti bacia forte il viso,
Trieste.
Mare e cielo senza fondo,
ombelico del mio mondo,
Trieste.
Una nave impavesata
di bianco col celeste,
Trieste.
Una rosa in un bicchiere,
due gerani al davanzale,
Trieste floreale.
Canzoni antiche da osteria,
di vino, donne e nostalgia,
Trieste mia.
Foto di gruppo a Miramare
in divisa da marina,
Trieste in cartolina
e i tuoi vecchi in riva al mare,
una sirena per sognare,
Trieste.
Trieste valzerina,
allegra e boreale,
Trieste imperiale,
favorita del sultano
e dell'imperatore,
Trieste, l'amore.
Come una donna non trovata,
perduta e poi cercata,
Trieste ritrovata,
tricolore a primavera,
bandiera di frontiera,
Trieste bersagliera.
Speranza rifiorita
e subito tradita,
Trieste ferita.
Romana e repubblicana,
vendi cara la sottana,
se devi essere italiana.
Allegra e valzerina,
Trieste imperiale,
favorita del sultano
e dell'imperatore,
Trieste, l'amore.
Speranza rifiorita
e subito tradita,
Trieste ferita.
(Dans toutes mes pensées
d'un jour ou de toujours,
elle revient.
Comme quelqu'un qui veut chanter,
une valse qui te fait tourner
la tête.
Comme une musique obstinée,
entendue et jamais oubliée,
Trieste.
Une rafale de vent soudaine
sur ton visage, comme un baiser,
Trieste.
Mer et ciel sans fond,
centre de mon monde,
Trieste.
Un navire pavoisé
de blanc et d'azur,
Trieste.
Une rose dans un verre,
deux géraniums sur un balcon,
Trieste en fleurs.
De vieilles chansons à boire,
qui parlent de vin, de femmes, de nostalgie,
Ma Trieste.
Photo de groupe à Miramare,
en uniforme de marine,
Trieste en carte postale
avec tes parents au bord de la mer,
une sirène pour rêver,
Trieste.
Trieste qui valse,
joyeuse et boréale,
Trieste impériale,
Favorite du sultan
et de l'empereur,
Trieste, l'amour...
Espoir refleuri
et aussitôt trahi
Trieste blessée.)
Images : grazie a Paolo Longo (Site Flickr)
Quand je reviens ici, je suis heureuse. La beauté m'attend, fidèle, imprévisible. Musique, photos (que j'emprunte souvent comme fond d'écran pour les faire durer un peu...) et surtout les textes bilingues qui les illuminent.
RépondreSupprimerC'est un blog que j'aime, discret, somptueux, à l'abri des querelleurs. On y goûte quelque chose qui ressemble au bonheur. Merci Emmanuel.
Le commentaire de Madame Christiane est si juste et beau que je saisis, timide et furtif, l'occasion de renchérir. Si je ne commente quasiment jamais vos billets, ce qui est mal rendre hommage à ceux-ci (et à leur auteur), je n'en éprouve pas moins beaucoup de plaisir et d'intérêt à les lire et à les regarder. Assurément votre blogue est une proposition magnifique, je veux dire remarquable, de ce que cet encore jeune moyen d'expression et de publication peut permettre, et offrir.
RépondreSupprimerMerci pour ces commentaires si généreux ! Je saisis l'occasion pour recommander la visite du très beau blog de Frédéric Tison :
RépondreSupprimerLes Lettres blanches