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mardi 23 octobre 2012

Stazione notturna (Gare nocturne)





Quanti commiati nella mia vita.

Partono strade cariche di fumo
ogni minuto per i quattro venti.

Sempre une svolta, Tartaro o Sempione,
nomi, colori e lacrime si porta.

Giunge di pioggia l'eterno latrato
a chi rimane in piedi sulla porta.

Ma con mille finestre illuminate
tu, ultimo convoglio, t'allontani.

Sporge da ognuna un cadavere immenso,
sventolando una sciarpa con la mano.

Gesualdo Bufalino L'Amaro miele Ed. Einaudi






Combien d'adieux dans ma vie.

Chaque minute aux quatre vents
les routes s'en vont chargées de fumée.

Il y a toujours un tournant, Tartare ou Simplon,
qui emporte les noms, les couleurs et les larmes.

À celui qui reste debout sur le pas de la porte
l'aboiement éternel parvient comme une pluie.

Mais malgré mille fenêtres éclairées
toi, ultime convoi, tu t'éloignes.

De chaque fenêtre se penche un cadavre immense,
agitant une écharpe avec la main.

(Traduction : Renato Corona (Le Miel amer, éditions L'Amourier, 2006))






Images :en haut, Francesco (Site Flickr)

au milieu, Site Flickr

en bas, Site Flickr



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