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lundi 31 août 2015

Giovanni




a Giovanni Comisso

Giovanni dalle tue ceneri inquiete e felici
forse ancor oggi godi del gusto salmastro del mare
non so sul tuo corpo se lieve è il peso della terra
la cieca buia terra
crudele agli uomini
ma tu ricordi
e ricorderai !
la riva degli Schiavoni
e calle Vallaresso
dove ragazzi dal volto scolpito
con noi ridevano allegri

Mario Stefani   Poesie a un ragazzo (1974)







Giovanni, depuis ta tombe inquiète et heureuse
peut-être aujourd'hui encore t'enivres-tu du goût salé de la mer
je ne sais pas si sur ton corps le poids de la terre est léger
la terre aveugle et noire
cruelle pour les hommes
mais tu te rappelles
et tu te rappelleras !
la riva degli Schiavoni
et calle Vallaresso
où des garçons aux traits sculptés
avec nous riaient joyeux

(Traduction personnelle) 








Images : au centre, Angelo Greco  (Site Flickr)

en bas, Nicola Lissandrini  (Site Flickr)




mercredi 26 août 2015

Lumi (Lueurs)




 Lumi del cimitero, non mi dite
che la sera d'estate non è bella.
E belli sono i bevitori dentro
le lontane osterie.

Muovonsi come fregi
antichi sotto il cielo
nuovo di stelle.

Lumi del cimitero, calmi diti
contano lente sere. Non mi dite
che la notte d'estate non è bella.

Sandro Penna Poesie, ed. Garzanti.






Lueurs du cimetière, ne me dites pas
que le soir d'été n'est pas beau.
Et beaux sont les buveurs dans
les lointaines auberges.

Ils vont comme des frises
antiques sous le ciel
d'étoiles neuves.

Lueurs du cimetière, de calmes doigts
comptent des soirs lents. Ne me dites pas
que la nuit d'été n'est pas belle.

(Traduction personnelle)






Images : en haut, Michele Zanetti  (Site Flickr)

en bas,  Site Flickr.

Vita da poeta : Sandro Penna

Alcune poesie di Sandro Penna




mardi 25 août 2015

Dévotion (Devozione)




 In memoriam D.G.F.







 I

Aux orties et aux pierres.

Aux «mathématiques sévères». Aux trains mal éclairés de chaque soir. Aux rues de neige sous l'étoile sans limite.

J'allais, je me perdais. Et les mots trouvaient mal leur voie dans le terrible silence. – Aux mots patients et sauveurs.




II

À la «Madone du soir». À la grande table de pierre au-dessus des rives heureuses. À des pas qui se sont unis, puis séparés.

À l'hiver oltr'Arno. À la neige et à tant de pas. À la chapelle Brancacci quand il fait nuit.








III

Aux chapelles des îles.

À Galla Placidia. Les murs étroits portant mesure dans nos ombres. À des statues dans l'herbe ; et, comme moi peut-être, sans visage.

À une porte murée de briques couleur du sang sur la façade grise, cathédrale de Valladolid. À de grands cercles de pierre. À un paso chargé de terre morte noire.

À Sainte Marthe d'Agliè, dans le Canavese. La brique rouge et qui a vieilli prononçant la joie baroque. À un palais désert et clos parmi les arbres. 
(À tout palais de ce monde, pour l'accueil qu'ils font à la nuit.)

À ma demeure à Urbin entre le nombre et la nuit.


À Delphes où l'on peut mourir.

À la ville des cerfs-volants et des grandes maisons de verre où se reflète le ciel.

Aux peintres de l'école de Rimini. J'ai voulu être historien par angoisse de votre gloire. Je voudrais effacer l'histoire par souci de votre absolu.








IV  

Et toujours à des quais de nuit, à des pubs, à une voix disant Je suis la lampe. Je suis l'huile.

À cette voix consumée par une fièvre essentielle. Au tronc gris de l'érable. À une danse. À ces deux salles quelconques, pour le maintien des dieux parmi nous.


Yves Bonnefoy  Poésies, Gallimard








I

Alle ortiche e alle pietre.

Alle « matematiche severe ». Ai treni mal rischiarati di ogni sera. Alle strade di neve sotto la stella senza limite. 

Andavo, mi perdevo. E le parole trovavano male la via nel tremendo silenzio. — Alle parole pazienti e salvatrici.


II

Alla « Madonna della sera ». Al gran desco di pietra alto sulle rive felici. A passi che si sono uniti, poi divisi. 

All'inverno oltr'Arno. Alla neve e a tanti passi. Alla cappella Brancacci, quando è notte. 


III

Alle cappelle delle isole.

A Galla Placidia. I muri esigui recando misura nelle nostre ombre. A qualche statua nell'erba ; e, come forse me stesso, senza volto.

A una porta murata con mattoni color del sangue sulla tua facciata grigia, cattedrale di Valladolid. A gran cerchi di pietra. A un paso carico di terra morta nera.

A Santa Maria dell'Agliè, nel Canavese. Pronunciando, i mattoni rossi e invecchiati, la gioia barocca. A un palazzo deserto e chiuso fra gli alberi.
(A tutti i palazzi di questo mondo, per l'accoglienza che fanno alla notte.)

Alla mia dimora in Urbino fra numero e notte.

A Sant'Ivo della Sapienza.

A Delfi dove si può morire.

Alla città degli aquiloni e delle grandi case di vetro dove si riflette il cielo.

Ai pittori della scuola di Rimini. Ho voluto essere storico per ansia della vostra gloria. Vorrei cancellare la storia per sollecitudine del vostro assoluto.


IV

E sempre a marciapiedi notturni, a pubs, a una voce che dica Io sono il lume, Io sono l'olio.

A questa voce consumata da una febbre essenziale. Al tronco grigio dell'acero. A una danza. A queste due stanze qualunque, per mantenere gli dèi in mezzo a noi. 

Traduzione : Diana Grange Fiori



Images : en haut, V. Gomis (Site Flickr)

un peu plus bas, Site Flickr

tout en bas, Site Flickr

Pietro da Rimini  Deposizione, 1320-1325, Musée du Louvre, Paris (Source : Wiki Commons)





dimanche 23 août 2015

Verdi prati (Vertes prairies)




Verdi prati, selve amene, 
perderete la beltà. 
Vaghi fior, correnti rivi, 
la vaghezza, la bellezza, 
presto in voi si cangerà. 

Verdi prati, selve amene, 
perderete la beltà. 
E cangiato il vago oggetto, 
all'orror del primo aspetto 
tutto in voi ritornerà.

Haendel  Alcina, Atto II, scena 12




Vertes prairies, forêts aimables,
 vous perdrez votre beauté.
Charmantes fleurs, vifs ruisseaux,
votre charme, votre beauté
bien vite vont se faner.

Vertes prairies, forêts aimables,
vous perdrez votre beauté.
Et dissipée la flatteuse apparence,
à votre horreur première
tout en vous retournera. 










Images : en haut, Marco Maccolini  (Site Flickr)

en bas, (1), (2) et (3) Alessandro Fuselli  (Site Flickr)

vendredi 21 août 2015

Per un cane (Pour un chien)




Antonio De Curtis, plus connu sous le nom de Totò, n'a pas été seulement le plus grand acteur comique italien, il Principe della risata [le Prince du rire] ; il fut aussi un poète, souvent très touchant, comme dans ce poème en napolitain dédié à son chien Dick :

Tengo 'nu cane ch'è fenomenale,
se chiama "Dick", 'o voglio bene assaie. 
Si perdere l'avesse ? Nun sia maie ! 
Per me sarebbe un lutto nazionale. 

Ll 'aggio crisciuto comm'a 'nu guaglione, 
cu zucchero, biscotte e papparelle ; 
ll'aggio tirato su cu 'e mmullechelle 
e ll'aggio dato buona educazione.

Gnorsì, mo è gruosso. È quase giuvinotto. 
Capisce tutto... Lle manca 'a parola. 
È cane 'e razza, tene bbona scola, 
è lupo alsaziano, è polizziotto. 

Chello ca mo ve conto è molto bello. 
In casa ha stabilito 'a gerarchia. 
Vo' bene ' a mamma ch'è 'a signora mia, 
e a figliemo isso 'o tratta da fratello. 

'E me se penza ca lle songo 'o pate : 
si 'o guardo dinto a ll'uocchiemme capisce, 
appizza 'e rrecchie, corre, m'ubbidisce, 
e pe' fa' 'e pressa torna senza fiato. 

Ogn'anno, 'int'a ll'estate, va in amore, 
s'appecundrisce e mette 'o musso sotto. 
St'anno s'è 'nnammurato 'e na basotta 
ca nun ne vo' sapè : nun è in calore. 

Povero Dick, soffre 'e che manera ! 
Porta pur'isso mpietto stu dulore : 
è cane, si... ma tene pure 'o core 
e 'o sango dinto 'e vvene... vo 'a mugliera...




J'ai un chien vraiment phénoménal,
il s'appelle "Dick", je l'aime beaucoup.
Si je devais le perdre ? Dieu m'en garde !
Pour moi, ce serait un deuil national.

 Je l'ai élevé comme un fils,
avec du sucre, des biscuits et des bouillies ;
je lui ai donné des petits morceaux de pain
et il a reçu une bonne éducation.

Maintenant, il a grandi. C'est presque un jeune homme.
Il comprend tout... Il ne lui manque que la parole.
C'est un chien de race, il a été à bonne école,
c'est un berger alsacien, un chien policier.

Ce que je vous raconte maintenant est très beau.
À la maison, il a établi une hiérarchie.
Il aime comme une mère mon épouse,
et il considère mon fils comme un frère.

Quant à moi, il pense que je suis son père :
si je le regarde dans les yeux, il me comprend,
il dresse les oreilles, il court et m'obéit,
il est si empressé que le souffle lui manque.

Chaque année, en été, il tombe amoureux,
il devient mélancolique et marche tête basse.
Cette fois-ci, il s'est amouraché d'une petite chienne
complètement indifférente : elle n'est pas en chaleur.

Pauvre Dick, comme il souffre !
Cette douleur ne le quitte jamais :
c'est un chien, oui... mais il a un cœur
et du sang dans les veines... il veut une compagne...  

(Traduction personnelle)






« Totò est mort. Ses dernières paroles : "Je me sens mal... Emmenez-moi à Naples." » 

lundi 17 août 2015

C'est ainsi que tu es








Ta chair d’âme mêlée
Chevelure emmêlée,
Ton pied courant le temps,
Ton ombre qui s’étend
Et murmure à ma tempe.

Voilà, c’est ton portrait,
C’est ainsi que tu es
Et je veux te l’écrire
Pour que la nuit venue
Tu puisses croire et dire
Que je t’ai bien connue.

Louise de Vilmorin  Le Sable du sablier  Gallimard, 1945


COSÌ SEI 

La tua carne mescolata all'anima 
Capigliatura che si avvolge 
I tuoi piedi che precorrono i tempi 
La tua ombra che si stende 
E mormora alla mia tempia.

Ecco, è il tuo ritratto 
È così che tu sei 
E volevo scrivertelo
Ora che giunge la notte
Perché tu possa credere e andar dicendo 
Che molto bene io ti ho conosciuta.



vendredi 14 août 2015

Sorge l'irato nembo (La nuée orageuse surgit)





Sorge l'irato nembo,
e la fatal tempesta,
col murmurar dell'onde
ed agita e confonde
e Cielo e Mar.
Ma fugge in un baleno,
l'orrida nube infesta,
e il placido sereno
in Cielo appar.

Vivaldi  Orlando Furioso (testo di Grazio Braccioli), Atto II, sc. 2







La nuée orageuse surgit,
et la fatale tempête,
avec le murmure des ondes
agite et confond
le Ciel et la Mer.

Mais en un éclair disparaît
le nuage funeste,

et le Ciel redevient
clair et serein.


 



Images : en haut, Francesco Bacchelli  (Site Flickr)

en bas, Site Flickr




mercredi 12 août 2015

Canzone (Chanson)





« Vedo che ti interessi alle notizie, a cosa accadrà nel mondo...
 

— No : ascolto solo canzoni. Perché dicono la verità. Più sono stupide e più sono vere. E poi non sono stupide... Che dicono ? Dicono "Non devi lasciarmi", "Senza di te in me non c'è vita", "Senza di te io sono una casa vuota", o "Lascia che io divenga l'ombra della tua ombra", oppure "Senza amore non siamo niente"... »








Don Backy canta Canzone (Don Backy - Detto Mariano, 1968) :





Nel più bel sogno, ci sei solamente tu
sei come un'ombra che non tornerà mai più
tristi sono le rondini nel cielo
mentre vanno verso il mare
é la fine di un amore.

Io sogno e nel mio sogno vedo che
non parlerò d'amore, non ne parlerò mai più
quando siamo alla fine di un amore
soffrirà soltanto un cuore
perché l'altro se ne andrà
Ora che sto pensando ai miei domani
son bagnate le mie mani
sono lacrime d'amore.

Nel più bel sogno ci sei solamente tu
sei come un'ombra che non tornerà mai più
questa canzone vola per il cielo
le sue note nel mio cuore
stan segnando il mio dolore.
Questa canzone vola per il cielo
le sue note nel mio cuore
stan segnando il mio dolore.


Dans mon rêve le plus beau, je ne vois que toi
tu es comme une ombre qui plus jamais ne reviendra
les hirondelles passent tristement dans le ciel
elles s'en vont vers la mer
c'est la fin d'un amour...

Cette chanson s'envole dans le ciel
et ses notes dans mon cœur
sont les marques de ma douleur...







mardi 11 août 2015

Luna di marmellata




Paolo Conte canta Luna di Marmellata (testo e musica di Paolo Conte, 1975) :




Lungo il viaggio
e anche noioso
arriviamo affaticati
le valigie son pesanti e i vestiti stropicciati

Meno male
eccoci qua, in un albergo illuminato
una stanza anche per noi
noi che abbiam tanto viaggiato

So tutto
di questi posti ormai
e il freddo so
di questa chiave in mano a me

E ti prepari ad abitare
questa stanza come fosse
una casa
e io ti aspetto
mentre metti nei cassetti
la tua roba e anche la mia
e al di là della finestra
c'è una luna strepitosa
che ci guarda con tristezza

Luna di marmellata per noi due
che abbiamo casa e figli tutti e due
ma abbiam sorriso senza alcun pudore
all'idea di un ultimo amore.





Lune de confiture

Le voyage a été long

et même ennuyeux

nous arrivons fatigués

les valises sont lourdes et les habits froissés


Enfin, heureusement

nous y voici, dans cet hôtel illuminé

une chambre rien que pour nous
nous qui avons tant voyagé

Je sais tout

de ces endroits-là désormais

et du froid de cette clé

que je tiens dans la main


Et tu te prépares à habiter

cette chambre comme si c'était

ta maison
et moi je t'attends

pendant que tu ranges dans les tiroirs
tes affaires et les miennes aussi
et par la fenêtre

on voit une lune éclatante
qui nous regarde avec tristesse


Une lune de confiture pour nous deux

qui tous les deux avons une maison et des enfants

mais avons souri sans aucune pudeur

à l'idée d'un ultime amour.

(Traduction personnelle)





 

Images : en haut, Matilde  (Site Flickr)

au milieu, Gianni (Site Flickr)

en bas, Site Flickr

lundi 10 août 2015

X Agosto (Le 10 août)




Le dix août, c'est la nuit des étoiles filantes, les larmes de saint Laurent. Pour Giovanni Pascoli, le dix août 1867 (il avait douze ans) est resté à jamais le jour de la mort de son père Ruggero, tué d'un coup de fusil dans les parages de Cesena, d'où il revenait après avoir acheté quelques cadeaux pour ses enfants, dont deux poupées pour ses filles. C'est cet événement tragique qu'évoque Pascoli dans le poème que je cite ci-dessous. Il y reviendra plusieurs fois dans son œuvre, par exemple dans Un ricordo, Tra San Mauro e Savignano, Il giorno dei morti, et dans La Cavalla storna, qui est peut-être son poème le plus célèbre. On y voit la jument pie ("storna", au poil gris tacheté de blanc), attelée à la carriole sur laquelle se trouvait le père, revenir sans son passager : "O cavallina, cavallina storna, / portavi a casa sua chi non ritorna!" ("Ô jument, petite jument grise / Tu ramenais celui qui ne reviendra plus!").



 


 X Agosto

San Lorenzo, io lo so perché tanto
di stelle per l'aria tranquilla
arde e cade, perché si gran pianto
nel concavo cielo sfavilla.

Ritornava una rondine al tetto :
l'uccisero : cadde tra spini :
ella aveva nel becco un insetto :
la cena de' suoi rondinini.

Ora è là, come in croce, che tende
quel verme a quel cielo lontano ;
e il suo nido è nell'ombra, che attende,
che pigola sempre più piano.

Anche un uomo tornava al suo nido :
l'uccisero : disse : Perdono ;
e restò negli aperti occhi un grido :
portava due bambole in dono...

Ora là, nella casa romita,
lo aspettano, aspettano in vano :
egli immobile, attonito, addita
le bambole al cielo lontano.

E tu, Cielo, dall'alto dei mondi
sereni, infinito, immortale,
oh ! d'un pianto di stelle lo inondi
quest'atomo opaco del Male !

Giovanni Pascoli  Myricae, Elegie








Le 10 août 

Saint Laurent, moi, je sais pourquoi
tant d'étoiles dans l'air tranquille
s'embrasent et tombent, pourquoi tant de larmes
étincellent dans la voûte du ciel.

Une hirondelle s'en retournait à son toit :
on la tua : elle tomba dans les épines :
elle avait dans son bec un insecte :
le repas de ses hirondeaux.

Maintenant, elle gît là, comme crucifiée,
offrant cette pitance au ciel lointain  ;
et sa nichée est dans l'ombre, elle attend,
en piaillant de plus en plus doucement.

Un homme aussi regagnait son nid :
on le tua : il dit : Pardon ;
et un cri se figea dans ses yeux grands ouverts :
il apportait deux poupées en cadeau...

Maintenant, là-bas, dans la maison retirée,
on l'attend, on l'attend en vain :
lui, immobile, stupéfait, il montre du doigt
les poupées au ciel lointain.

Et toi, Ciel, du plus haut des mondes
paisibles, infini, immortel,
tu inondes de larmes d'étoiles
ce sombre atome du Mal !

(Traduction personnelle)








Un chapitre est consacré à Pascoli dans le magnifique ouvrage de Renaud Camus Demeures de l'esprit Italie du Nord (Fayard, 2012) que tout passionné de culture italienne se doit d'avoir dans sa bibliothèque.

Visite virtuelle de la maison de Pascoli à San Mauro.

Images : en haut et au centre, Villa Torlonia, par Massimiliano Calamelli  (Site Flickr)

en bas, Savignano sul Rubicone  (Site Flickr)



vendredi 7 août 2015

Message personnel





Non arrabbiarti se ti canto i sogni dei miei quindici anni,
Su, non affliggerti se sei assente dei miei ricordi di adolescente,
Quelli amoretti da due soldi hanno preparato un grande amore,
Ed è perciò che te li canto te li racconto ad uno ad uno
Si è perciò che te li canto te li racconto ad uno ad uno...

Ma su, non mi tenere il broncio, non farmi quelli occhi furibondi,
E si, l'avrai la tua rivincita, sarai la mia ultima canzone...

In ogni ragazza che ho conosciuta eri tu che io cercavo,
Quando nelle mie braccia ti ho tenuta ho tremato perché capivo,
Che finalmente era giunta l'ora di gettare l'ancora,
Perché è a te che in ogni modo consacrerò la vita mia
Si, è a te che in ogni modo consacrerò la vita mia...

Ma su, non mi tenere il broncio, non farmi quelli occhi furibondi,
Si, l'avrai la tua rivincita, sarai la mia ultima canzone...
No, non mi tenere il broncio, non farmi quelli occhi furibondi
E si, l'avrai la tua rivincita, sarai la mia ultima canzone...

Testo e musica : Salvatore Adamo (1965)






Allez, je t'en prie, arrête de bouder, ne fais pas ces yeux furibonds
Oui, tu l'auras ta revanche, tu seras ma dernière chanson...






Images
: Claudia Cardinale, La Ragazza con la valigia, de V. Zurlini


mardi 4 août 2015

Sole (Soleil)






Françoise Hardy canta Sole, ti amo  (Testo : Françoise Hardy, Musica : Tash Howard - Sandy Alpert, adattazione italiana : N. Tristano, 1970) :

Si viveva con il sole 
E ci svegliava lui 
Ogni mattina 
E a due passi c'era il mare 
Bastava scivolare 
Dalla collina 
Sulla spiaggia correvamo 
La mano nella mano 
Come bambini 
Mi portava una conchiglia 
E il sale sulle ciglia 
Mi baciava piano

Sole ti amo
E t'amerò
Tu sei fedele 
Ma lui no 
A quest'ora 
Dove sta ? 
Chissà...

Preparavo dei panini 
Divisi in due cestini 
Ogni mattina 
Si mangiava sugli scogli 
O sopra una tovaglia 
Di sabbia fina 
Così passavano le ore 
Distesi accanto al mare 
E si sognava 
Una casa e dei bambini 
Tante rose in un giardino 
Che felicità 

Sole ti amo
E t'amerò
Tu sei fedele 
Ma lui no 
A quest'ora 
Dove sta ? 
Chissà...

Sole sole dimmi tu 
Lo vedi di lassù 
Il mio amore ? 
Tu che da un'eternità 
Vedi ogni felicità 
E ogni dolore 
Quante spiagge io vedrò 
E visi guarderò 
Nella mia vita 
Per scordare piano piano 
Quella casa e quei bambini 
Che non mi darà ? 

Sole ti amo
E t'amerò
Tu sei fedele 
Ma lui no 
A quest'ora 
Dove sta ? 
Chissà...










Images : en haut, Pietro Monteleone  (Site Flickr)

en bas, (1) Corrado Allsonno  (Site Flickr)

(2) Patrizia Ferraglioni  (Site Flickr)

(3) Loredana Angelucci  (Site Flickr)