a Giovanni Comisso
Giovanni dalle tue ceneri inquiete e felici
forse ancor oggi godi del gusto salmastro del mare
non so sul tuo corpo se lieve è il peso della terra
la cieca buia terra
crudele agli uomini
ma tu ricordi
e ricorderai !
la riva degli Schiavoni
e calle Vallaresso
dove ragazzi dal volto scolpito
con noi ridevano allegri
Mario Stefani Poesie a un ragazzo (1974)
Giovanni, depuis ta tombe inquiète et heureuse
peut-être aujourd'hui encore t'enivres-tu du goût salé de la mer
je ne sais pas si sur ton corps le poids de la terre est léger
la terre aveugle et noire
cruelle pour les hommes
mais tu te rappelles
et tu te rappelleras !
la riva degli Schiavoni
et calle Vallaresso
où des garçons aux traits sculptés
avec nous riaient joyeux
(Traduction personnelle)
Images : au centre, Angelo Greco (Site Flickr)
en bas, Nicola Lissandrini (Site Flickr)
En 2002, après le suicide du poète Mario Stefani, on lisait, devenu graffiti sur une palissade de Venise, ses vers : "la solitude, ce n'est pas d'être seul, mais d'aimer les autres en vain." ("“Solitudine non è essere soli è amare gli altri inutilmente")
RépondreSupprimerAprès le poème, merveille des merveilles : écouter ce Nisi Dominus tout en pouvant lire le chant sur la portée. Me ramène à ma grande jeunesse.
RépondreSupprimer"Vanum est vobis ante lucem surgere : surgite postquam sederitis qui manducatis panem doloris cum dederit dilectis suis somnum" ("En vain vous levez-vous avant l'aube, vous couchez-vous tard, et mangez-vous le pain de douleurs ; il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.")
SupprimerEt lorsque l'on songe que cette merveilleuse musique a "sommeillé" plus de deux siècles avant d'être à nouveau jouée ! Il y a là une sorte de miracle...
Merci à tous deux pour le bonheur de cette découverte.
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