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vendredi 14 août 2015

Sorge l'irato nembo (La nuée orageuse surgit)





Sorge l'irato nembo,
e la fatal tempesta,
col murmurar dell'onde
ed agita e confonde
e Cielo e Mar.
Ma fugge in un baleno,
l'orrida nube infesta,
e il placido sereno
in Cielo appar.

Vivaldi  Orlando Furioso (testo di Grazio Braccioli), Atto II, sc. 2







La nuée orageuse surgit,
et la fatale tempête,
avec le murmure des ondes
agite et confond
le Ciel et la Mer.

Mais en un éclair disparaît
le nuage funeste,

et le Ciel redevient
clair et serein.


 



Images : en haut, Francesco Bacchelli  (Site Flickr)

en bas, Site Flickr




2 commentaires:

  1. Mais c'est exactement ce que j'essaie d'approcher dans ma petite huile sur toile. Ça alors !!!

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  2. Un texte remonte de mes lectures d'adolescence :
    "Nathanaël, je te parlerai des attentes. J'ai vu la plaine pendant l'été, attendre; attendre un peu de pluie. La poussière des routes était devenue trop légère et chaque souffle la soulevait. Ce n'était même plus un désir ; c'était une appréhension . La terre se gerçait de sécheresse comme pour plus d'accueil de l'eau . Les parfums des fleurs de la lande devenaient presque intolérables. Sous le soleil tout se pâmait. Nous allions chaque après-midi nous reposer sous la terrasse, abrités un peu de l'extraordinaire éclat du jour. C'était le temps ,où les arbres à cônes chargés de pollen agitent aisément leurs branches pour répandre au loin leur fécondation. Le ciel s'était chargé d'orage et toute la nature attendait. L'instant était d'une solennité trop oppressante, car tous les oiseaux s'étaient tus. Il monta de la terre un souffle si brûlant que l'on sentit tout défaillir ; le pollen des conifères sortit comme une fumée d'or des branches. --Puis il plut."
    Ces "nourritures terrestres" de Gide m'ont longtemps accompagnée...

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