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lundi 7 octobre 2013

Leb' wohl


11 commentaires:

  1. Réponses
    1. J'ai vu son "Elektra" cet été à Aix, avec une petite apparition de Donald McIntyre, l'extraordinaire Wotan du "Ring" de Bayreuth, plus de trente ans plus tard... C'était très émouvant de les voir réunis au moment des saluts (avec aussi Waltraud Meier, "son" Isolde...). Il avait l'air si heureux du triomphe que lui faisait le public ; et c'était aussi un adieu.

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    2. A propos d'"Elektra", je signale que l'on peut voir l'intégralité de ce magnifique spectacle, désormais testamentaire, sur le site Arte Live Web, pendant encore vingt et un jours.

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  2. Nous devions l'accueillir dans notre chorégraphie, mardi. Il y aurait lu comme dans les précédentes représentations du Sacre, des fragments des carnets de Nijinski. Nous allons porté une présence-absence très forte, très douloureuse, immense...

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  3. Cher Emmanuel,
    j'aime bien venir chez vous. C'est si calme, ici, si loin des rumeurs, des aléas de la vie. Quand j'ai pris connaissance de cette triste nouvelle, c'est chez vous que je suis venue. Et vous avez posé cet adieu à celle qui s'endort dans le sommeil de la mort. J'ai écouté cette voix dans la nuit et tout s'est mis à tournoyer du temps et des étoiles, de la vie et de la mort, si proches l'une de l'autre.
    Patrice Chéreau, je ne le connaissais que par ses créations. Un homme qui avait faim de toutes les formes d'expression, Innovant, créant avec les autres, au milieu des autres. Mais je ne connaissais pas l'homme. Et voilà que sur ma route, je croise son ami et collaborateur de ces dernières années. Par empathie, osmose, j'entre dans son chagrin, son cœur. Et Chéreau me devient autre, proche aussi.
    Ça ne fait pas de bruit l'empathie, ça déplace juste un peu les choses et les pensées qui nous viennent sont de l'entre-deux.
    J'ai écouté et regardé "Elektra". Ce qui monte de cette tragédie, par les voix et les corps c'est une douleur semblable.
    Étrange votre blog, nous donnant à découvrir des livres, des poèmes, des chansons, des photographies magnifiques, des musiques vous nous conduisez vers un creusement personnel, là où gitent les choses de l'âme. En fin de compte, les plus importantes... Merci.

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    1. Toujours sur "Elektra", deux liens intéressants :

      Une interview dans la lumière de la Provence

      Une rencontre à Aix le 17 juillet, interrompue par un terrible orage. C'est la dernière fois que j'ai vu Patrice Chereau.

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    2. J'ignorais qu'il pouvait comparer toutes ces créations musicales avec tant d'intelligence. Vos liens sont les plus intéressants que j'ai ouvert ce jour. mille mercis.

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  4. Prodigieuse sa finesse quand il s'explique sur ses choix de mise en scène d'"Elektra", sur son approche de l'opéra et pourtant quelle simplicité....

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    1. Oui, c'est l'une de ses grandes qualités : la sûreté et la limpidité de ses explications, caractéristiques de quelqu'un qui maîtrise parfaitement son art, qui sait exactement où il veut aller. Son travail de mise en scène allait aussi dans le sens de cette clarté : son "Ring" n'est peut-être pas le mieux chanté, mais c'est le plus essentiel, le plus incarné, très loin des archétypes, au cœur de la vérité des personnages.

      Je vous signale cet autre lien vers un très bel entretien avec Waltraud Meier ; c'était toujours à Aix cet été et je me souviens encore de la simplicité, de la gentillesse et de la classe de cette merveilleuse artiste (qui de plus parle très bien français).

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    2. Waltraud Meier n'est pas seulement une talentueuse mezzo-soprano, elle sait prendre le temps de comparer ses expériences avec divers directeurs d'opéra dont Patrice Chéreau. L'entretien est long. Je vais l'écouter en deux temps. Il est passionnant, parfois difficile même si c'est vrai qu'elle est très agréable et simple, car il faut avoir de bonnes connaissances en matière de répertoires, d'interprètes et de mise en scène. Un domaine où je ne suis qu'amateur occasionnel. Mais encore une fois, un approfondissement dans le rapport de P.Chéreau et des artistes qui travaillaient avec lui. Merci, infiniment.

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