En souvenir d'Edmée Santy
Le 20 juillet 1974, les Chorégies d'Orange avaient programmé la Norma de Bellini, avec une distribution exceptionnelle (Montserrat Caballé-Norma, Jon Vickers-Pollione, Josephine Veasey-Adalgisa). Hélas, depuis la veille, le mistral souffle en tempête et l'air est glacé ; on va donc se résigner à annuler le concert. Mais à six heures du soir, on ouvre les portes du théâtre antique : le chef (Giuseppe Patané), les musiciens (l'orchestre du Teatro Regio de Turin) et les chanteurs ont décidé de braver les éléments et de donner la représentation. Ceux qui étaient présents ce soir-là, frigorifiés et stupéfaits, s'en souviennent encore : écoutez les applaudissements à la fin du Casta Diva magnifique de Caballé, sur les ailes du vent...
Images : en haut, Jean-Louis Zimmermann (Site Flickr)
en bas, Site Flickr
Sediziose voci
Ah ! bello a me ritorna...
Dormono entrambi
Mira, o Norma
Guerra, guerra
In mia man, alfin tu sei
Qual cor tradisti (scena finale)
Quel beau cadeau au diapason de ce que je vis ces jours-ci avec la tempête non, de ces Chorégies d'Orange mais celles de la mort d'un ami enterré ce matin et qui fait corps avec la chorégraphie que nous présentons. Les chants de la Norma - merveilleuse Monserrat Caballé - ces ombres et ces lumières, cette mort tournoyante, cette ascension vers la lumière. Quel beau partage. Mon amie me manque...
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