"I miei occhi giacciono
in fondo al mare
nel cuore delle alghe
e dei coralli"
(Poesia di P. Impastato)
Un extrait du film de Marco Tullio Giordana I Cento passi, qui raconte l'histoire de Giuseppe (Peppino) Impastato, et sa lutte contre les représentants locaux de la mafia à Cinisi (dans la province de Palerme). Il s'agit ici d'un dialogue entre Peppino et son ami Salvatore (Salvo) Vitale :
Peppino Impastato : Sai cosa penso ? Che quest'aeroporto in fondo non è brutto, anzi...
Salvo Vitale : Ma che cosa dici ?
Peppino Impastato : No ma... Visto così dall'alto, uno sale qua sopra e potrebbe anche pensare che la natura vince sempre, che è ancora più forte dell'uomo e invece non è così ! In fondo tutte le cose, anche le peggiori, una volta fatte poi si trovano una logica, una giustificazione per il solo fatto di esistere : fanno 'ste case schifose con le finestre in alluminio e i muri di mattoni finti... Mi stai seguendo?...
Salvo Vitale : Eeh, ti sto seguendo!
Peppino Impastato : ...I balconcini, 'a gente ci va a abitare e ci mette... le tendine, i gerani, la televisione e dopo un po' tutto fa parte del paesaggio, c'è, esiste, nessuno si ricorda più di com'era prima, non ci vuole niente a distruggere la bellezza.
Salvo Vitale : Ah bè ho capito, ma allora ?
Peppino Impastato : E allora... E allora invece della lotta politica, la coscienza di classe, tutte le manifestazioni necessarie, bisognerebbe ricordare alla gente cos'è la bellezza, aiutarla a riconoscela, a difenderla.
Salvo Vitale : La bellezza ?
Peppino Impastato : La bellezza, è importante la bellezza, da quella scende giù tutto il resto.
Peppino Impastato : Tu sais ce que je pense ? Au fond, cet aéroport, il n'est pas si moche, au contraire, même...
SalvoVitale : Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Peppino Impastato : Eh bien, vu d'ici, de très haut, on a presque l'impression que la nature l'emporte toujours, qu'elle est plus forte que l'homme ; et pourtant, ce n'est pas vrai ! Au fond, on finit toujours par trouver une logique à tout, même aux pires choses : le simple fait qu'elles existent semble les justifier. Ils construisent ces maisons horribles, avec les fenêtres en aluminium et les murs en fausse brique... Tu me suis ?
Salvo Vitale : Oui, oui, je te suis !
Peppino Impastato : Les petits balcons, tout ça... Les gens s'y installent, ils y mettent des rideaux, des pots de géraniums, la télévision... Et petit à petit, tout ça fait partie du paysage, plus personne ne se souvient de comment c'était avant. Il ne faut pas grand chose pour détruire la beauté...
Salvo Vitale : Oui, je vois ce que tu veux dire, mais alors ?
Peppino Impastato : Et alors... Alors, au lieu de leur parler tout le temps de la lutte politique, de la conscience de classe, il faudrait rappeler aux gens ce qu'est la beauté, les aider à la reconnaître, à la défendre...
Salvo Vitale : La beauté ?
Peppino Impastato : La beauté, oui, c'est important la beauté, c'est de là que découle tout le reste...
LA Beltà...autre versant, celui de Zanzotto...
RépondreSupprimerParlano molto rapidamente, è ancora un poco difficile per me. Devo ascoltare parecchie volte.
RépondreSupprimerQuelle horreur toutes ces petites maisons!
Oui, bien sûr , Emmanuel. Mais qui vit là ? Qui n'a pas les moyens de vivre ailleurs.. Bien sûr rêver d'une vieille maison aux parfums de passé au milieu du maquis, d'une bergerie, d'une cabane dans les arbres, de la hutte de Thoreau...
RépondreSupprimerAlors, peut-être, regarder le petit bouquet de fleurs des champs, des pierres réunies sur un muret,le doux visage de l'être aimé, le ciel immense qui berce ses nuages, une main, des petits ongles rongés, une ride comme un sillon de souci sur un front... Et la beauté, violente et douce efface le béton, les maisons disgracieuses, les furies des promoteurs. Faire île et silence rien qu'en pensant à l'autre, à tout ce trésor reçu comme un avènement. (Seulement là je ne vous chiperai pas une de ces photos en fond d'écran !)
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous sur ce point, Christiane ! Vous dites "Qui vit là ? Qui n'a pas les moyens de vivre ailleurs...", mais on peut aussi constater que cet enlaidissement architectural ne concerne pas que les quartiers populaires ou les populations les plus pauvres. Regardez ces photos prises à Palerme, au cœur de la ville, dans des quartiers plutôt huppés : on y voit d'horribles immeubles modernes "de grand standing", certainement hors de prix, à côté de très beaux immeubles anciens ; cela suffit pour défigurer un quartier et enlaidir définitivement une ville. De la même façon, les luxueuses villas avec piscine qui pullulent sur la Costa Smeralda en Sardaigne nuisent à la beauté du paysage, aussi sûrement que des théories de bungalows ou de grands ensembles de type HLM.
SupprimerTout à fait d'accord. je pensais aux quartiers qui poussent à la périphérie des villes pour les pas-de-chance... d'accord avec votre désaccord, cher Emmanuel. Je n'ai pas eu le temps d'ouvrir les liens. Beaucoup de répétitions au théâtre. Je passe en coup de vent. d'où la méprise aussi (sous le billet d'avant) pour le documentaire en italien que je lisais à fond de tintements de cloches...
RépondreSupprimer