"Cet admirable poète, un des plus grands du siècle, suppliait, cinq jours avant son suicide, le Comité local des écrivains de lui accorder un emploi en qualité de plongeuse dans leur cantine."
Dominique Fernandez, à propos de Marina Tsvetaïeva
Ecco ancora una finestra
Ecco ancora una finestra,
dove ancora non dormono.
Forse — bevono vino,
forse — siedono così.
O semplicemente — le due
mani non staccano.
In ogni casa, amico,
c'è una finestra così.
Non candele o lampade hanno acceso il buio :
ma gli occhi insonni !
Grido di distacchi e d'incontri :
tu, finestra nella notte !
Forse, centinaia di candele,
forse, tre candele...
Non c'è, non c'è per la mia
mente quiete.
Anche nella mia casa
è entrata una cosa come questa.
Prega, amico, per la casa insonne,
per la finestra con la luce.
Dicembre 1916
Marina Cvetaeva (Traduzione : P. Zveteremich)
Voici encore une fenêtre
Voici encore une fenêtre,
où l'on ne dort pas encore.
Peut-être — y boit-on du vin,
peut-être — est-on seulement assis.
Ou alors, tout simplement — deux
mains ne peuvent pas se séparer.
Dans chaque maison, mon ami,
il y a une fenêtre comme celle-ci.
Ce ne sont pas les chandelles ni les lampes qui éclairent l'obscurité :
mais les yeux grand ouverts !
Cri des séparations et des rencontres :
toi, fenêtre dans la nuit !
Des centaines de chandelles, peut-être,
ou trois seulement, peut-être.
Non, pour mon esprit inquiet
il n'y a pas de repos.
Et dans ma maison aussi
cette chose-là est entrée.
Prie, mon ami, pour la maison sans sommeil,
pour la fenêtre éclairée.
Décembre 1916
Marina Tsvetaïeva (Traduction personnelle)
Images : en haut et en bas, Site Flickr
au centre, Lucy (Site Flickr)
(...)
Voici encore une fenêtre
Voici encore une fenêtre,
où l'on ne dort pas encore.
Peut-être — y boit-on du vin,
peut-être — est-on seulement assis.
Ou alors, tout simplement — deux
mains ne peuvent pas se séparer.
Dans chaque maison, mon ami,
il y a une fenêtre comme celle-ci.
Ce ne sont pas les chandelles ni les lampes qui éclairent l'obscurité :
mais les yeux grand ouverts !
Cri des séparations et des rencontres :
toi, fenêtre dans la nuit !
Des centaines de chandelles, peut-être,
ou trois seulement, peut-être.
Non, pour mon esprit inquiet
il n'y a pas de repos.
Et dans ma maison aussi
cette chose-là est entrée.
Prie, mon ami, pour la maison sans sommeil,
pour la fenêtre éclairée.
Décembre 1916
Marina Tsvetaïeva (Traduction personnelle)
Images : en haut et en bas, Site Flickr
au centre, Lucy (Site Flickr)
(...)
Très beau texte qui me rappelle, je ne sais pourquoi, la rencontre de Garance et Baptiste sur la colline surplombant Paris. Je crois que Garance parle aussi de fenêtres et de petites lumières.
RépondreSupprimerAh oui, les petites lumières de Ménilmontant ! "Les petites lueurs qui s'allument et s'éteignent" : le rapprochement est tout à fait pertinent !
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