« così all’improvviso, chi poteva pensarlo »
« lo stress e le cigarette, io
glielo dicevo »
« così così, grazie »
« scarta quei
fiori »
« anche per il fratello fu il cuore, dev’essere di
famiglia »
« con questa barba non l’avrei mai riconosciuta »
« se l’è voluto, era un impiccione »
« doveva parlare quello
nuovo, ma non lo vedo »
« Kazek è a Varsavia, Tadek all’estero »
« tu sola hai avuto la buona idea di prendere l’ombrello »
« era
il più in gamba di tutti, e a che gli è servito ? »
« è una stanza
di passaggio, Baska non la vorrà »
« certo, aveva ragione, ma non è
un buon motivo »
« con la verniciatura delle portiere, indovina
quanto »
« due tuorli, un cucchiaio di zucchero »
« non
erano affari suoi, che bisogno aveva »
« soltanto azzurre e solo numeri
piccoli »
« cinque volte, mai una risposta »
« d’accordo,
avrei potuto, ma anche tu potevi »
« meno male che almeno lei aveva
quel piccolo impiego »
« be’, non so, probabilmente parenti »
« il prete è un vero Belmondo »
« non ero mai stata in questa
parte del cimitero »
« l’ho sognato la settimana scorsa, un
presentimento »
« non male la figliola »
« ci aspetta
tutti la stessa fine »
« le mie condoglianze alla vedova, devo fare in
tempo a »
« però in latino era più solenne »
« è la
vita »
« arrivederla, signora »
« e se ci bevessimo una birra da
qualche parte »
« telefonami, ne parleremo »
« con il
quattro o con il dodici »
« io vado per di là »
« noi per di
qua »
Wisława Szymborska La gioia di scrivere Adelphi Edizione, 2009 (Traduzione : Pietro Marchesani)
« si subitement, qui pouvait l’imaginer ? »
« le
stress et les cigarettes, je l’avais mis en garde »
« assez bien,
merci »
« déballe ces fleurs »
« son frère aussi est mort d’une crise cardiaque, ça
doit être de famille »
« avec cette barbe, je ne vous aurais
jamais reconnu »
« il l’a bien cherché, il n’avait qu’à s’occuper de
ses affaires »
« le nouveau devait parler, mais je ne le vois pas »
« Kazek est à Varsovie, Tadek à l’étranger »
« toi au moins tu
as eu la bonne idée d’apporter un parapluie »
« c’était le plus doué
de tous, et à quoi ça lui a servi ? »
« c’est une chambre de
fortune, Baska n’en voudra pas »
« bien sûr, il avait raison, mais ce
n’est pas une façon de faire »
« avec la peinture des portières, dis un
prix ! »
« deux jaunes d’œuf, une cuillerée de sucre »
« ça ne le regardait pas, pourquoi il s’en est mêlé »
« il ne
reste que des bleues, et seulement des petites pointures »
« cinq
fois, et jamais une réponse »
« d’accord, j’aurais pu, mais toi aussi
tu pouvais »
« heureusement qu’elle au moins avait ce petit
travail »
« bah, je ne sais pas, sans doute des parents »
« le prêtre, c’est le sosie de Belmondo »
« je n’étais jamais
venu dans cette partie du cimetière »
« j’ai rêvé de lui la semaine
dernière, c’était prémonitoire »
« elle n’est pas mal sa fille »
« on va tous finir comme ça »
« je vais présenter mes condoléances à
la veuve, il faut que je me dépêche »
« oui, mais en latin, c’était
plus solennel »
« c’est la vie »
« au revoir, madame »
« et si on allait boire une bière
quelque part »
« appelle-moi, on en parlera »
« avec le
quatre ou avec le douze »
« moi je vais par là »
« et nous par
ici »
(Traduction personnelle)
Images : en haut, extrait de La mariée était en noir, de François Truffaut
au centre, Brendan Dougherty (Site Flickr)
Très joli texte que l'on pourrait achever avec cette phrase de Sciascia lue et relevée je ne me rappelle plus dans quel livre :
RépondreSupprimer"C'est étrange, pensa-t-il, comme en traversant un cimetière on se sent bestialement vivant."
Ah oui, je crois que c'est dans "A ciascuno il suo" ("À chacun son dû") ; et la citation est tout à fait à sa place ici !
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