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jeudi 11 avril 2013

Funerale (Enterrement)






« così all’improvviso, chi poteva pensarlo » 
« lo stress e le cigarette, io glielo dicevo »
« così così, grazie » 
« scarta quei fiori » 
« anche per il fratello fu il cuore, dev’essere di famiglia » 
« con questa barba non l’avrei mai riconosciuta » 
« se l’è voluto, era un impiccione » 
« doveva parlare quello nuovo, ma non lo vedo » 
« Kazek è a Varsavia, Tadek all’estero » 
« tu sola hai avuto la buona idea di prendere l’ombrello » 
« era il più in gamba di tutti, e a che gli è servito ? » 
« è una stanza di passaggio, Baska non la vorrà »
« certo, aveva ragione, ma non è un buon motivo » 
« con la verniciatura delle portiere, indovina quanto » 
« due tuorli, un cucchiaio di zucchero » 
« non erano affari suoi, che bisogno aveva » 
« soltanto azzurre e solo numeri piccoli » 
« cinque volte, mai una risposta » 
« d’accordo, avrei potuto, ma anche tu potevi » 
« meno male che almeno lei aveva quel piccolo impiego » 
« be’, non so, probabilmente parenti » 
« il prete è un vero Belmondo » 
«  non ero mai stata in questa parte del cimitero » 
« l’ho sognato la settimana scorsa, un presentimento » 
« non male la figliola » 
« ci aspetta tutti la stessa fine » 
« le mie condoglianze alla vedova, devo fare in tempo a » 
« però in latino era più solenne » 
« è la vita » 
« arrivederla, signora » 
« e se ci bevessimo una birra da qualche parte » 
« telefonami, ne parleremo » 
« con il quattro o con il dodici » 
« io vado per di là » 
« noi per di qua »

 Wisława Szymborska  La gioia di scrivere  Adelphi Edizione, 2009 (Traduzione : Pietro Marchesani)






« si subitement, qui pouvait l’imaginer ? »
« le stress et les cigarettes, je l’avais mis en garde » 
« assez bien, merci » 
« déballe ces fleurs »  
« son frère aussi est mort d’une crise cardiaque, ça doit être de famille » 
« avec cette barbe, je ne vous aurais jamais reconnu » 
« il l’a bien cherché, il n’avait qu’à s’occuper de ses affaires » 
« le nouveau devait parler, mais je ne le vois pas » 
« Kazek est à Varsovie, Tadek à l’étranger » 
« toi au moins tu as eu la bonne idée d’apporter un parapluie » 
« c’était le plus doué de tous, et à quoi ça lui a servi ? » 
« c’est une chambre de fortune, Baska n’en voudra pas » 
« bien sûr, il avait raison, mais ce n’est pas une façon de faire » 
« avec la peinture des portières, dis un prix ! » 
« deux jaunes d’œuf, une cuillerée de sucre » 
« ça ne le regardait pas, pourquoi il s’en est mêlé » 
« il ne reste que des bleues, et seulement des petites pointures » 
« cinq fois, et jamais une réponse » 
« d’accord, j’aurais pu, mais toi aussi tu pouvais » 
« heureusement qu’elle au moins avait ce petit travail » 
« bah, je ne sais pas, sans doute des parents » 
« le prêtre, c’est le sosie de Belmondo » 
« je n’étais jamais venu dans cette partie du cimetière » 
« j’ai rêvé de lui la semaine dernière, c’était prémonitoire » 
« elle n’est pas mal sa fille » 
« on va tous finir comme ça » 
« je vais présenter mes condoléances à la veuve, il faut que je me dépêche » 
« oui, mais en latin, c’était plus solennel » 
« c’est la vie » 
« au revoir, madame » 
« et si on allait  boire une bière quelque part » 
« appelle-moi, on en parlera » 
« avec le quatre ou avec le douze » 
« moi  je vais par là » 
« et nous par ici »

(Traduction personnelle)








Images : en haut, extrait de La mariée était en noir, de François Truffaut

au centre, Brendan Dougherty  (Site Flickr)

en bas, Petros Diveris  (Site Flickr




2 commentaires:

  1. Très joli texte que l'on pourrait achever avec cette phrase de Sciascia lue et relevée je ne me rappelle plus dans quel livre :
    "C'est étrange, pensa-t-il, comme en traversant un cimetière on se sent bestialement vivant."

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    1. Ah oui, je crois que c'est dans "A ciascuno il suo" ("À chacun son dû") ; et la citation est tout à fait à sa place ici !

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