Don Backy chante Sognando (1978, paroles et musique de Don Backy) :
Me ne sto lì seduto assente, con un cappello sulla fronte
e cose strane che mi passan per la mente.
Avrei una voglia di gridare, ma non capisco a quale scopo
poi d'improvviso piango un poco e rido quasi fosse un gioco.
Se sento voci, non rispondo e vivo in uno strano mondo
dove ci son pochi problemi, dove la gente non ha schemi.
Non ho futuro né presente, e vivo adesso eternamente
il mio passato è ormai per me, distante.
Ma ho tutto quello che mi serve, nemmeno il mare nel suo scrigno
ha quelle cose che io sogno e non capisco perché piango.
Non so che cosa sia l'amore e non conosco il batticuore
per me la donna rappresenta chi mi accudisce e mi sostenta.
Ma ogni tanto sento che gli artigli neri della notte
mi fanno fare azioni non esatte.
D'un tratto sento quella voce, e qui comincia la mia croce
vorrei scordare e ricordare, la mente mia sta per scoppiare.
E spacco tutto ciò che trovo ed a finirla poi ci provo
tanto per me non c'è speranza di uscire mai da questa stanza.
Sopra un lettino cigolante in questo posto allucinante
io cerco spesso di volare, nel cielo.
Non so che male posso fare, se cerco solo di volare
io non capisco i miei guardiani, perché mi legano le mani.
E a tutti i costi voglion che indossi un camice per me
le braccia indietro forte spingo, e a questo punto sempre piango.
Mio Dio che grande confusione, e che magnifica visione
un'ombra chiara mi attraversa la mente.
Le mani forte adesso mordo e per un attimo ricordo
che un tempo forse non lontano qualcuno mi diceva : "T'amo".
In un addio svanì la voce, scese nell'animo la pace
ed è così che da quel dì, io son seduto e fermo qui.
Je reste là assis, absent, un chapeau baissé sur le front
et ces choses étranges qui me passent par la tête.
J’aurais bien envie de hurler, mais ça ne servirait à rien
alors je me mets à pleurer et à rire, comme si c’était un jeu.
Si j’entends parler, je ne réponds pas, et je vis dans un monde étrange
où il n’y a que peu de problèmes et pas d’idées toutes faites.
Je n’ai ni présent ni futur, et je vis dans l’éternité
mon passé est désormais pour moi si lointain.
Mais j’ai tout ce dont j’ai besoin, et même pas la mer dans son écrin
n’a toutes les choses dont je rêve, et je n'ai vraiment aucune raison de pleurer.
Je ne sais pas ce qu’est l’amour, et j'ignore les choses qui font battre le cœur
pour moi une femme, c’est seulement quelqu'un qui m’assiste et me nourrit.
Mais parfois, je sens que la nuit avec ses griffes noires
me pousse à faire des choses plutôt bizarres.
Brusquement, j’entends cette voix, et c'est le début de mon calvaire
je voudrais oublier et me souvenir, et ma tête est prête à éclater.
Alors je me mets à tout casser, et j’essaie même d’en finir
de toute façon il n’y a aucun espoir que je sorte un jour de cette chambre.
Sur un petit lit qui grince, dans cet endroit hallucinant
je rêve souvent que je m’envole dans le ciel.
Je ne vois pas quel mal je fais en rêvant simplement de voler
et pourquoi mes gardiens s’obstinent à m’attacher.
Et ils veulent à tout prix me passer cette blouse
je me débats tant que je peux, et je finis toujours par pleurer.
Mon Dieu, quelle grande confusion et quelle magnifique vision
cette ombre claire qui passe dans ma tête.
Je mords très fort mes mains, et un instant je me souviens
qu’il n’y a sans doute pas si longtemps, quelqu’un me disait : "Je t’aime".
En un éclair, la voix a disparu, la paix est enfin venue
et c'est ainsi que depuis ce jour, je suis assis ici, immobile.
e cose strane che mi passan per la mente.
Avrei una voglia di gridare, ma non capisco a quale scopo
poi d'improvviso piango un poco e rido quasi fosse un gioco.
Se sento voci, non rispondo e vivo in uno strano mondo
dove ci son pochi problemi, dove la gente non ha schemi.
Non ho futuro né presente, e vivo adesso eternamente
il mio passato è ormai per me, distante.
Ma ho tutto quello che mi serve, nemmeno il mare nel suo scrigno
ha quelle cose che io sogno e non capisco perché piango.
Non so che cosa sia l'amore e non conosco il batticuore
per me la donna rappresenta chi mi accudisce e mi sostenta.
Ma ogni tanto sento che gli artigli neri della notte
mi fanno fare azioni non esatte.
D'un tratto sento quella voce, e qui comincia la mia croce
vorrei scordare e ricordare, la mente mia sta per scoppiare.
E spacco tutto ciò che trovo ed a finirla poi ci provo
tanto per me non c'è speranza di uscire mai da questa stanza.
Sopra un lettino cigolante in questo posto allucinante
io cerco spesso di volare, nel cielo.
Non so che male posso fare, se cerco solo di volare
io non capisco i miei guardiani, perché mi legano le mani.
E a tutti i costi voglion che indossi un camice per me
le braccia indietro forte spingo, e a questo punto sempre piango.
Mio Dio che grande confusione, e che magnifica visione
un'ombra chiara mi attraversa la mente.
Le mani forte adesso mordo e per un attimo ricordo
che un tempo forse non lontano qualcuno mi diceva : "T'amo".
In un addio svanì la voce, scese nell'animo la pace
ed è così che da quel dì, io son seduto e fermo qui.
Je reste là assis, absent, un chapeau baissé sur le front
et ces choses étranges qui me passent par la tête.
J’aurais bien envie de hurler, mais ça ne servirait à rien
alors je me mets à pleurer et à rire, comme si c’était un jeu.
Si j’entends parler, je ne réponds pas, et je vis dans un monde étrange
où il n’y a que peu de problèmes et pas d’idées toutes faites.
Je n’ai ni présent ni futur, et je vis dans l’éternité
mon passé est désormais pour moi si lointain.
Mais j’ai tout ce dont j’ai besoin, et même pas la mer dans son écrin
n’a toutes les choses dont je rêve, et je n'ai vraiment aucune raison de pleurer.
Je ne sais pas ce qu’est l’amour, et j'ignore les choses qui font battre le cœur
pour moi une femme, c’est seulement quelqu'un qui m’assiste et me nourrit.
Mais parfois, je sens que la nuit avec ses griffes noires
me pousse à faire des choses plutôt bizarres.
Brusquement, j’entends cette voix, et c'est le début de mon calvaire
je voudrais oublier et me souvenir, et ma tête est prête à éclater.
Alors je me mets à tout casser, et j’essaie même d’en finir
de toute façon il n’y a aucun espoir que je sorte un jour de cette chambre.
Sur un petit lit qui grince, dans cet endroit hallucinant
je rêve souvent que je m’envole dans le ciel.
Je ne vois pas quel mal je fais en rêvant simplement de voler
et pourquoi mes gardiens s’obstinent à m’attacher.
Et ils veulent à tout prix me passer cette blouse
je me débats tant que je peux, et je finis toujours par pleurer.
Mon Dieu, quelle grande confusion et quelle magnifique vision
cette ombre claire qui passe dans ma tête.
Je mords très fort mes mains, et un instant je me souviens
qu’il n’y a sans doute pas si longtemps, quelqu’un me disait : "Je t’aime".
En un éclair, la voix a disparu, la paix est enfin venue
et c'est ainsi que depuis ce jour, je suis assis ici, immobile.
Images : en haut, Luca Rossato (Site Flickr)
en bas, Matteo Paciotti (Site Flickr)
La version de Mina
Emue...
RépondreSupprimerIl faudrait tant de douceur pour apaiser ces douleurs partout...
Je relis page 22 et suivant cette analyse extraordinaire de Michel Foucault sur les fous qu'on regroupés sur des bateaux et leur représentation dans l'oeuvre de Bosch. Quel livre indispensable ! Vous avez eu mille fois raison de le mettre dans la lucarne.
RépondreSupprimerhttp://data0.eklablog.com/ae-editions/perso/bibliotheque%20-%20pdf/foucault-%20michel%20-%20histoire%20de%20la%20folie%20a%20l-ag.pdf