C'è un'ora malinconica anche in cielo,
un'aspra dissonanza
nelle sfere armoniose.
«Non so perché ho fatto il mondo».
Gli angeli in volo perdono le piume,
il dubbio disazzura i pensieri.
Tra il tutto e il nulla
ecco il guizzo di un istante :
l'infinita tristezza di Dio.
La tristesse suprême
Il y a une heure mélancolique même au ciel,
une âpre dissonance
dans l'harmonie des sphères.
«Je ne sais pas pourquoi j'ai créé le monde».
Les anges en vol perdent leurs plumes,
le doute décolore les pensées.
Entre le tout et le rien
c'est le jaillissement d'un instant :
l'infinie tristesse de Dieu.
(Traduction personnelle)
Quel mystère que cette infinie tristesse de Dieu et de ces anges qui se risquent à être déchus... Les peintures disent ce doute, cette solitude. Mais à Noël, il est une nuit sacrée où, sur la paille des rêves et des mythes, Dieu s'est rêvé enfant pour naitre à la joie des commencements.
RépondreSupprimerComme j'aime cette écriture...
Très belle écriture, en effet, et difficile à traduire ; il y a par exemple cette belle création verbale dans le sixième vers : "disazzurare" (ôter l'azur, priver d'azur), que j'ai traduit sans doute un peu platement par "décolorer". Peut-être fallait-il dire : "Le doute prive d'azur les pensées" ? Si quelqu'un peut trouver mieux, je suis évidemment preneur...
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