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vendredi 20 janvier 2017

Parme




"Altrove, in lontananza, e tardi, o forse mai !
Non so dove tu fuggi, tu non sai dove vado,
io t'avrei certo amato, e tu certo lo sai !"






Tu marchais tout le long du grand palais Farnèse,
de ses murs écrasés de briques entassées,
et tu étais tout seul avec ton élégance,
tu marchais lentement tout le long des hauts murs.

Et puis tu as été par un ami vulgaire
arrêté, tu as dû lui parler comme on doit
parler à un patron, un prêtre, un professeur.

C'est ainsi que nous n'avons pas pu nous connaître
car toujours dans la vie les obstacles nous viennent
des ennuyeux jaloux qui nous suivent partout.

Tu m'aurais montré ton corps, tu m'aurais donné
à humer les endroits odorants de ta chair,
j'aurais tout exploré de ton être, t'aurais
entièrement aimé et ensuite parlant

comme les amants parlent quand ils ont aimé,
j'aurais appris ta vie, tes projets, ton histoire,
m'en souvenant longtemps comme l'on se souvient
des beaux moments d'amour qui brillent dans la vie

et nous ravissent par leur charmant souvenir.

William Cliff   Amour perdu  Le Dilettante, 2015








Images : en haut, Site Flickr

en bas, (1) Christian Garimberti  (Site Flickr)

(2) Marco  (Site Flickr)



9 commentaires:

  1. "...Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
    Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !..." Baudelaire aussi...
    J'aime ces passerelles de neige en neige et la musique d'Enno Moricone puis je remonte lire Cliff et cette poésie de l'intime... du souvenir de l'amour...
    La première photo m'évoque certains tombeaux corses fermés par des grilles...

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  2. Si j'osais...
    http://finestagione.blogspot.fr/search?updated-min=2009-01-01T00:00:00%2B01:00&updated-max=2010-01-01T00:00:00%2B01:00&max-results=40

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    1. Merci de votre commentaire, Christiane, mais je ne comprends pas le sens du lien que vous donnez ; il renvoie à toute une série d'anciens posts, mais je ne vois pas ce que vous voulez dire par "si j'osais"...

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    2. Le 24 décembre 2009 vous aviez mis en ligne un superbe poème de Giuseppe Ungaretti : Vita d'un uomo, Naufragi, avec une photo d'un feu dans la cheminée. Ci-dessus pour accompagner la musique de Morricone ces ponts à l'infini, sous la neige.
      Je pensais à une vieille dame qui aimait se blottir près de la cheminée dans la chaleur de l'âtre et de sa famille. Parfois, nous aurions envie de les retenir, de leur donner encore une fois ce bonheur... mais leur route inconnue traverse maintenant un grand labyrinthe de chemins... dans le froid de la neige et du temps.

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    3. Voilà, c'est là, mon cadeau pour elle :
      http://finestagione.blogspot.fr/2009/12/natale.html

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    4. Ah, merci ! je suis absolument nulle pour mettre un lien en ligne !

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    5. Tiens, à ce propos, un petit truc simple pour qu'un lien s'ouvre automatiquement dans un nouvel onglet du navigateur, sans perdre la page sur laquelle on se trouve : on appuie sur la touche Ctrl et on la garde enfoncée, puis on clique sur le lien, et hop, ça s'ouvre dans un nouvel onglet (cette astuce fonctionne pour les PC, je ne sais pas si c'est le cas aussi pour les Mac).

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    6. J'essaierai... mais sans conviction. Des amis ont essayé de m'apprendre cela et... ils ont abandonné ! Peut-être êtes-vous un meilleur professeur...

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