Translate

mercredi 11 janvier 2017

La neve (La neige)




È la luce che cade, danza nell'aria,
le linee delle torri congiunte
con le linee dei poggi,
la lontananza, al suono di un'orchestra bianca,
si posa sugli embrici, sui fanali,
si posa sui pensieri, una mano scosta
la tenda dell'infanzia, di là dalla finestra
il silenzio è un lenzuolo di percalla
disteso sopra le strade del mondo,
dormono gli alberi nell'abbagliante
equivalenza delle forme.

Una gioia quieta negli occhi del mattino.

Antonio Prete  Menhir ed. Donzelli, 2007





La neige

C'est la lumière qui tombe, qui danse dans l'air, 
les lignes des tours jointes 
à celles des coteaux, 
le lointain, au son d'un orchestre blanc, 
se pose sur les tuiles, sur les fanaux,
se pose sur les pensées, une main soulève
le rideau de l'enfance, derrière la fenêtre
le silence est un drap de percale
étendu sur les routes du monde,
les arbres dorment dans l'éblouissante
équivalence des formes.

Une joie tranquille dans les yeux du matin.

(Traduction personnelle)






Images : en haut, Paolo Longo  (Site Flickr)

au centre, Corrado  (Site Flickr)

en bas, Tania  (Site Flickr)



1 commentaire:

  1. Chaque hiver, j'attends votre offrande de neige. Ça commence par la vignette en haut à gauche, puis une cascade de photos toujours très belles et cette année une vidéo avec le bruit craquant de la neige sous les pas. Pour un peu , les flocons nous rentreraient dans les yeux ! Puis la halte, le poème. Aujourd'hui, celui d'A.Prete, "l'orchestre blanc", après la mort de Georges Pretre et le texte de T.Laguet. "La musique, la seule création humaine qui fasse fi de la pesanteur. Elle a des ailes...". Comme la neige...
    Merci, Emmanuel pour cette fidélité et ce silence.

    RépondreSupprimer