Pour saluer la mémoire du chanteur napolitain Pino Daniele, qui vient de mourir, l'une de ses plus belles chansons, Napul'è...
Napul' è mille culure, Napul' è mille paure
Napul' è a voce de' creature che saglie chianu chianu
E tu sai ca nun si sule
Napul' è nu sole amaro Napul' è addore e mare
Napul' è na carta sporca e nisciuno se ne importa
E ognuno aspetta a 'sciorta
Napul' è na' camminata, inte e viche miezo all' ate
Napul' è tutto nu' suonno e a sape tutto 'o munno
Ma nun sann' a verità
Napul' è mille culure, Napul' è mille paure
Napul' è nu sole amaro, Napul' è addore è Mare
Napul' è na carta sporca e nisciuno se ne importa
Napul' è na' camminata inte viche miezo all'ato
Napul' è tutto nu suonno e a sape tutto o' munno
Napul' è mille culure, Napul' è mille paure
Napul' è nu sole amaro, Napul' è addore è Mare...
Naples est mille couleurs, Naples est mille peurs
Naples est la voix des enfants qui monte tout doucement
Et tu sais que tu n'es pas seul
Naples est un soleil amer, Naples est l'odeur de la mer
Et tout le monde compte sur la chance
Naples est comme un rêve et tout le monde la connaît
Mais ils ignorent la vérité
Naples est mille couleurs, Naples est mille peurs
Images : en haut, Michele Mazzella (Site Flickr)
en bas, Spaccanapoli, Site Flickr
Un jour, invitée à Louvain-la-Neuve, en Belgique, j'ai découvert ce cadre de vie où se croisent des étudiants de plus de 100 nationalités. On entend toutes les langues en se promenant dans les rues. Créée en 1971 cette ville universitaire piétonne est étonnante : vie culturelle intense, architecture futuriste, salle de concerts et d'expositions, campagne alentour... et pourtant quelque chose me manquait : un cimetière où reposeraient les générations passées. Cette ville a été construite sur des champs.
RépondreSupprimerHeureux ceux qui vivent dans l'amitié des morts.
Les photos en lien sont surprenantes, surtout l'ossuaire.
Ce chanteur signe ici une composition mélancolique et mystérieuse comme si la mémoire terrible de l'an 62 et la présence du Vésuve hantaient encore la vie joyeuse et turbulente de la ville aujourd'hui ou le pressentiment de sa disparition proche...
Sur le thème de la précarité et de la menace de la disparition, si prégnant dans le caractère des Napolitains, Dominique Fernandez a écrit un très beau livre (avec des photographies de Jean-Noël Schifano, un autre grand connaisseur de Naples) : "Le volcan sous la ville" (Plon, 1983).
SupprimerMerci. Belle plume que j'aime rencontrer dans ses livres. je retiens !
Supprimer