Για να 'ρθουν (1920)
Ένα κερί αρκεί. Το φως του το αμυδρό
αρμόζει πιο καλά, θάναι πιο συμπαθές
σαν έρθουν της Αγάπης, σαν έρθουν οι Σκιές.
Ένα κερί αρκεί. Η κάμαρη απόψι
να μην έχει φως πολύ. Μέσα στην ρέμβην όλως
και την υποβολή, και με το λίγο φως -
μέσα στην ρέμβην έτσι θα οραματισθώ
για νάρθουν της Αγάπης, για νάρθουν οι Σκιές.
Κωνσταντίνος Καβάφης
Perché giungano
Una candela, e più nulla. Quel lume fievole
meglio s'addice, più fascinoso sarà,
quando le Ombre giungano, Ombre di Voluttà.
Una candela. Via, stasera, dalla camera
troppe luci. Mi sia dato fantasticare,
perso nella malìa suggestiva del sogno,
abbandonato al sogno entro quel lume fievole,
perché le Ombre giungano, Ombre di Voluttà.
Costantino Kavafis
Traduzione : Filippo Maria Pontani (Oscar Mondadori Ed)
Pour qu'elles viennent
Une chandelle, rien de plus. Cette lumière douce
est ce qui convient le mieux, elle sera la plus propice,
quand viendront les Ombres, les Ombres de Volupté.
Une chandelle, rien de plus. Dans la chambre, ce soir,
aucune autre lumière. Que la rêverie m'emporte,
dans ses sortilèges et ses enchantements,
abandonné au rêve dans cette lumière douce,
pour que les Ombres viennent, les Ombres de Volupté.
Constantin Cavafis
(Traduction personnelle)
Beaucoup d'éléments se répondent sur cette page douce et un peu énigmatique comme l'est la volupté. Ce poème parfait de Constantin Cavafis creusé par ce sillon, et cette photographie d'Irène Spadacini du marbre d'Igor Mitoraj, le sculpteur amoureux des visages. Ce marbre (2006) représentant la tête de saint Jean Baptiste (Basilique Ste Marie des Anges à Rome) offre l'expression d'une extase retenue par ces bandelettes comme un silence.
RépondreSupprimerCelui qu'on a voulu faire taire... en le décapitant, dont le doux visage a été offert à la capricieuse et voluptueuse Salomé...
Quelle page mystérieuse... lueur d'une chandelle qui dit sans dire l'offrande, l'attente.