À Celle(s) qui pleure(nt)...
Fabrizio De André chante Tre Madri (texte et musique de F. De André), chanson extraite de l'album La Buona Novella, inspiré par certains Evangiles apocryphes, en particulier le Protévangile de Jacques et l'Evangile arabe de l'enfance :
La madre di Tito :
Tito, non sei figlio di Dio,
ma c'è chi muore nel dirti addio.
Images : Mater dolorosa Cyricc (Site Flickr)
L'Evangile selon Saint Matthieu, de P.P. Pasolini (Source)
La madre di Tito :
Tito, non sei figlio di Dio,
ma c'è chi muore nel dirti addio.
La madre di Dimaco :
Dimaco, ignori chi fu tuo padre,
ma più di te muore tua madre.
Le due madri :
Con troppe lacrime piangi, Maria,
solo l'immagine d'un agonia :
sai che alla vita, nel terzo giorno,
il figlio tuo farà ritorno :
lascia noi piangere, un po' più forte,
chi non risorgerà più dalla morte.
La madre di Gesù :
Piango di lui ciò che mi è tolto,
le braccia magre, la fronte, il volto,
ogni sua vita che vive ancora,
che vedo spegnersi ora per ora.
Figlio nel sangue, figlio nel cuore,
e chi ti chiama "Nostro Signore"
nella fatica del tuo sorriso
cerca un ritaglio di Paradiso.
Per me sei figlio, vita morente,
ti portò cieco questo mio ventre,
come nel grembo, e adesso in croce,
ti chiama amore questa mia voce.
Non fossi stato figlio di Dio,
t'avrei ancora per figlio mio.
La mère de Titus :
Titus, tu n'es pas fils de Dieu,
mais c'est moi qui meurs en cet adieu.
La mère de Dimas :
Dimas, tu n'as pas connu ton père,
mais plus que toi, ici, meurt ta mère.
Les deux mères :
Tu verses trop de larmes, Marie,
ce n'est que l'image d'une agonie :
tu sais bien qu'à la vie, le troisième jour,
ton fils aimé sera de retour :
laisse nous donc pleurer un peu plus fort
qui ne reviendra plus d'entre les morts.
La mère de Jésus :
Je pleure ce que de lui on m'a enlevé,
ses bras maigres, son visage torturé,
tout ce qui de lui vit encore
et que je vois emporté par la mort.
Fils par le sang, fils par le cœur,
ceux qui t'appellent "Notre Seigneur"
cherchent dans ton visage meurtri
comme une vision du Paradis.
D'un fils, je vois le calvaire,
moi qui t'ai porté dans ma chair,
dans mes entrailles comme sur la croix,
c'est d'amour que te parle ma voix.
Si tu n'avais pas été fils de Dieu
tu serais vivant devant mes yeux.
(Traduction (très) personnelle)
Dimaco, ignori chi fu tuo padre,
ma più di te muore tua madre.
Le due madri :
Con troppe lacrime piangi, Maria,
solo l'immagine d'un agonia :
sai che alla vita, nel terzo giorno,
il figlio tuo farà ritorno :
lascia noi piangere, un po' più forte,
chi non risorgerà più dalla morte.
La madre di Gesù :
Piango di lui ciò che mi è tolto,
le braccia magre, la fronte, il volto,
ogni sua vita che vive ancora,
che vedo spegnersi ora per ora.
Figlio nel sangue, figlio nel cuore,
e chi ti chiama "Nostro Signore"
nella fatica del tuo sorriso
cerca un ritaglio di Paradiso.
Per me sei figlio, vita morente,
ti portò cieco questo mio ventre,
come nel grembo, e adesso in croce,
ti chiama amore questa mia voce.
Non fossi stato figlio di Dio,
t'avrei ancora per figlio mio.
La mère de Titus :
Titus, tu n'es pas fils de Dieu,
mais c'est moi qui meurs en cet adieu.
La mère de Dimas :
Dimas, tu n'as pas connu ton père,
mais plus que toi, ici, meurt ta mère.
Les deux mères :
Tu verses trop de larmes, Marie,
ce n'est que l'image d'une agonie :
tu sais bien qu'à la vie, le troisième jour,
ton fils aimé sera de retour :
laisse nous donc pleurer un peu plus fort
qui ne reviendra plus d'entre les morts.
La mère de Jésus :
Je pleure ce que de lui on m'a enlevé,
ses bras maigres, son visage torturé,
tout ce qui de lui vit encore
et que je vois emporté par la mort.
Fils par le sang, fils par le cœur,
ceux qui t'appellent "Notre Seigneur"
cherchent dans ton visage meurtri
comme une vision du Paradis.
D'un fils, je vois le calvaire,
moi qui t'ai porté dans ma chair,
dans mes entrailles comme sur la croix,
c'est d'amour que te parle ma voix.
Si tu n'avais pas été fils de Dieu
tu serais vivant devant mes yeux.
(Traduction (très) personnelle)
Images : Mater dolorosa Cyricc (Site Flickr)
L'Evangile selon Saint Matthieu, de P.P. Pasolini (Source)
Oui, Emmanuel, la part humaine de cette histoire a été souvent détournée pour s'inscrire dans la légende du troisième jour... Cette histoire humaine si complexe, si bouleversante... Cette mère - si terrible visage ravagé d'une douleur vraie de celle de Pasolini - dernière photo-, cette mère-là, si proche.
RépondreSupprimerRevoir cette histoire "sacrée" sur le plan de l'humain fait toucher à l'infini de l'amour.
Votre billet est neuf et aide à se souvenir du sort des suppliciés et des mères. Si terriblement ouvert sur le mystère d'un Dieu qui serait Père de celui-là et qui aurait pu... mais n'aurait pas voulu que le Fils échappe à ce tourment... pour qui ? Pour l'humanité noire, lâche et fragile, celle-là même qu'Il aurait rejetée ? Absurdité intraduisible par les évangiles apocryphes ou pas...
Mais l'amour n'est-il pas cette folie intraduisible qui porte en lui son immensité et sa terreur, sa délicatesse et son mal absolu ?