In mezzo a polveri d'oscura nube
la Chioma, col suo ventaglio di luce.
Galassie in fuga tra nodi di stelle.
Biancoazzurra la Vergine solleva
il viso verso il Leone, superba
nella notte di primavera. Un rombo
dalla strada e il rumore che fa il vento
nel ginepro e il ronzio dell'insetto
alla finestra : un cadere di tempo,
di goccetempo nel vuoto.
Uno stesso
respiro in questi suoni della nottee in quelle luci di perduti mondi ?
Antonio Prete Se la pietra fiorisce Ed. Donzelli, 2012
Au milieu des poussières d'un nuage obscur
la Chevelure, avec son éventail de lumière.
Galaxies en fuite entre des nœuds d'étoiles.
Blanche et azur la Vierge lève
son visage vers le Lion, superbe
dans la nuit de printemps. Un grondement
venu de la route et le bruit que fait le vent
dans le genévrier et le bourdonnement de l'insecte
à la fenêtre : une chute de temps,
de gouttes de temps dans le vide.
Un même
souffle dans ces sons de la nuitet dans ces lumières de mondes perdus ?
(Traduction personnelle)
Images : en haut, Site Flickr
en bas, Francesco Stella (Site Flickr)
C'est très proche d'un texte de Pessoa (Livre de l'Intranquillité) :
RépondreSupprimer"Le vent s'est levé... C'était d'abord comme la voix d'un espace vide... une faille dans le silence (...).
Je lève les yeux et je vois les étoiles, qui n'ont aucun sens... Et au milieu de tout cela il ne reste que moi, pauvre enfant abandonné, dont aucun Amour n'a voulu pour fils adoptif, ni aucune Amitié pour compagnon de jeu.
j'ai trop froid. Je suis si fatigué, si las de cette solitude. Ô vent, va chercher ma Mère. Emmène-moi, ô Silence, ma nourrice, mon berceau, et cette berceuse qui si doucement m'endormait."
Merci de cette citation, très bel écho au poème d'Antonio Prete.
SupprimerMerci beaucoup, une fois encore, pour nous faire découvrir ces beaux textes, merci pour vos traductions.
RépondreSupprimerEt vous dire combien certaines publiées sont curieusement mauvaises, notamment dés qu'il s'agit de faune notamment, voire de noms propres géographiques non traduits alors qu'ils sont au départ français par exemple (Neuenburg laissé dans le texte français pour Neuchâtel ou Dente del Gigante pour Dent du Géant !).
Mais lisant avec grande joie, sur les conseils de Renaud Camus (dans l'entretien que vous reproduisiez récemment, pas viva voce !) de Pierre Victor Tondelli Pao Pao, je suis tout de même stupéfait de lire répété lourdement la palestre, traduction littérale évidente de palestra, digne d'un mauvais devoir de thème d'une italophone et non d'une francophone.
Publiez-vous des traductions plus longues éditées ?
FM
Je ne suis pas traducteur professionnel, et c'est uniquement pour le plaisir que je m'exerce ici à quelques traductions d'auteurs que j'aime particulièrement, et qui pour la plupart ne sont pas encore publiés en français.
SupprimerJe me souviens que nous avions parlé ensemble sur le forum de la SLRC de la traduction très approximative de certains textes de Mario Rigoni Stern ; en ce qui concerne Tondelli, il me semble que Nicole Sels a fait plutôt du bon travail, d'autant plus que les premiers livres de Tondelli font un grand usage de la parataxe et de la création de néologismes (par la suite, son style devient plus classique, par exemple dans son dernier roman "Chambres séparées" – que j'aime moins, d'ailleurs). Je ne serai pas aussi sévère que vous sur "palestre" ; il s'agit certes d'un archaïsme, mais il me semble plutôt bien venu, et après tout, le mot existe en français, et il a l'avantage de coller davantage à l'original italien que "salle de sports" ou "gymnase". Il y a également en italien le dérivé "palestrato", plus difficile à rendre en français ("baraqué", "musclé", "costaud").
J'ai publié sur ce blog un petit essai de traduction personnelle d'un passage de "Pao Pao", on peut le lire ici.