Translate

lundi 5 juin 2017

Invisibili presenze (Présences invisibles)





Il calciatore di Anzio

Tu, il più bravo, giochi in riva al mare
e presenze invisibili ti guardano.
Sopra l'onda dei tuoi occhi ritornano
le flotte imperiali e nel tuo piede
i bramosi cavalli dei Volsci corrono.
Così si fanno eterne le vicende,
ragazzo, così forse la nostra...

Il vento rialza la palla. Qui sveglio
nelle sue ville Nerone discende
ad abbracciarti. All'amore e alla gloria
non credere. Come una barca lieve
passerà la tua bellezza e la mia
poesia, passerà anche la terra
e nessuno saprà chi siamo stati.

Gian Piero Bona   Eros Anteros, 1962






 Le footballeur d'Anzio

Toi, le meilleur, tu joues au bord de la mer
e des présences invisibles te regardent.
Sur l'onde de tes yeux reviennent
les flottes impériales et dans ton pied
galopent les avides chevaux des Volsques.
Ainsi deviennent éternelles les histoires,
garçon, et peut-être aussi la nôtre...

Le vent soulève le ballon. Ici éveillé
dans ses demeures Néron descend
 t'embrasser. Ne crois pas
à l'amour et à la gloire. Comme une barque légère
passera ta beauté et mes poèmes,
la terre aussi passera
et plus personne ne saura qui nous étions.

(Traduction personnelle)






Images : en haut, Dan Diffendale  (Site Flickr)

au centre, Site Flickr

en bas, Maria Petrillo  (Site Flickr)


1 commentaire:

  1. Je retiens le buste de cet Apollon d'Anzio. Comment traduire dans la pierre tant de douceur et d'harmonie. Homme par ses attributs, femme par le délié et l'élégance. Un Apollon hermaphrodite chargé de sensualité, un qui s'engendre lui-même et se suffit. un désir de dandy loin de la frénésie des corps. Accomplissement fragile en cette merveilleuse sculpture voué à l'usure , à l'effritement. Sables...

    RépondreSupprimer