Vagano nella notte
vasti gli autobus,
anime in pena,
scrigni di luce pallida,
tremanti, vuoti, utili
soltanto a chi è lontano,
avanti e indietro
sempre legati ad una linea
di dolore,
e lasciano salire ad ogni sosta
un sospiro
che sembra una preghiera.
Valerio Magrelli, Poesie (1980-1992), Disamori, Einaudi
Jungle d'asphalte
Les grands autobus
errent dans la nuit,
comme des âmes en peine,
écrins de pâle lumière,
tremblants, vides, utiles
seulement à qui est loin,
ils vont et viennent
sans cesse reliés à une ligne
de chagrin,
et à chaque arrêt ils laissent monter
un soupir
semblable à une prière.
(Traduction personnelle)
Image : Site Flickr
vasti gli autobus,
anime in pena,
scrigni di luce pallida,
tremanti, vuoti, utili
soltanto a chi è lontano,
avanti e indietro
sempre legati ad una linea
di dolore,
e lasciano salire ad ogni sosta
un sospiro
che sembra una preghiera.
Valerio Magrelli, Poesie (1980-1992), Disamori, Einaudi
Jungle d'asphalte
Les grands autobus
errent dans la nuit,
comme des âmes en peine,
écrins de pâle lumière,
tremblants, vides, utiles
seulement à qui est loin,
ils vont et viennent
sans cesse reliés à une ligne
de chagrin,
et à chaque arrêt ils laissent monter
un soupir
semblable à une prière.
(Traduction personnelle)
Image : Site Flickr
C'est curieux, cette mélancolie liée aux bus de nuit.
RépondreSupprimerÀ Toulouse, l'ambiance y est au contraire conviviale, débraillée, gueularde et "gaudrillaulesque". Chose d'autant plus étonnante que la journée, le stress, les incivilités et le mutisme n'y ont rien à envier au réseau de transports en commun de la capitale (en moins bondé, tout de même)...
Oui, c'est effectivement curieux : les souvenirs que j'ai de bus nocturnes à Rome par exemple sont beaucoup plus proches de l'ambiance du poème que de cette liesse toulousaine ; exception faite des soirs de derbys Lazio-Roma au stade Olimpico (mais ces soirs-là, la prudence recommanderait plutôt d'éviter de prendre le bus...).
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