Jonas Kaufmann chante (merveilleusement) Ombra di nube, de Licinio Refice (sur un poème d'Emidio Mucci). Un air dont on aimerait être accompagné le jour de son enterrement (le plus tard possible, évidemment...) :
Era il ciel un arco azzurro di fulgor ;
Chiara luce si versava sul mio cuor.
Ombra di nube, non mi offuscare ;
Della vita non velarmi la beltà.
Vola, o nube, vola via da me lontan ;
Sia disperso questo mio tormento arcan.
Ancora luce, ancora azzurro !
Il sereno io vegga per l'eternità !
Le ciel était un arc fulgurant d'azur ;
Une claire lumière inondait mon cœur.
Ombre des nuages, n'obscurcis pas ma vue ;
Ne me voile pas la beauté de la vie.
Volez, nuages, volez loin de moi ;
Que ma souffrance secrète se dissipe.
Encore de la lumière, encore de l'azur !
Oui, une grande beauté dans ce chant. Le réserver au passage ultime ? une bien belle idée...
RépondreSupprimerProfond et beau. "Un air dont on aimerait être accompagné le jour de son enterrement" : je n'y ai jamais réfléchi vraiment, ni à mon enterrement, mais en y songeant, je pense à la si simple et si enfantine "claire fontaine". Je me la chantais quand j'étais petite et elle me faisait pleurer. Je ne savais pas du tout ce que c'était que j'aimais depuis si longtemps et que je ne pourrais jamais oublier. Je ne le sais toujours pas.
RépondreSupprimerMagnifique élégiaque................. Céleste.
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