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vendredi 16 novembre 2012

Santa Maria degli Angeli




Ce poème dédié à François d'Assise a été écrit par Giosuè Carducci en souvenir d'un séjour en Ombrie, sur les lieux franciscains (ici la basilique de Sainte-Marie-des-Anges, construite à l'endroit où mourut saint François), en juillet 1877. Les deux derniers vers sont évidemment une citation littérale du Cantique des créatures (connu aussi en italien sous le titre Cantico di Frate Sole). Le poème est extrait du recueil Rime nuove :




Santa Maria degli Angeli

Frate Francesco, quanto d’aere abbraccia
Questa cupola bella del Vignola
Dove incrociando a l’agonia le braccia
Nudo giacesti su la terra sola !

E luglio ferve e il canto d’amor vola
Nel pian laborïoso. Oh che una traccia
Diami il canto umbro de la tua parola,
L’umbro cielo mi dia de la tua faccia !

Su l’orizzonte del montan paese,
Nel mite solitario alto splendore,
Qual del tuo paradiso in su le porte,

Ti vegga io dritto con le braccia tese
Cantando a Dio — Laudato sia, signore,
Per nostra corporal sorella morte !

27-29 maggio 1886 








Frère François, que d'espace elle embrasse
Cette belle coupole de Vignola
où, en agonie, les bras en croix
Tu gisais nu à même la terre !

Et juillet brûle, et le chant d'amour vole
Dans la plaine laborieuse. Oh que le chant de l'Ombrie 
Me donne un écho de ta parole,
Et le ciel de l'Ombrie une esquisse de ton visage !

Sur l'horizon du pays montagneux,
Dans la douce splendeur haute et solitaire,
Comme sur les portes de ton paradis,

Que je te voie debout, les bras tendus,
Chantant à Dieu – Loué sois-tu, Seigneur,
Pour notre sœur la mort corporelle !

27-29 mai 1886

(Traduction personnelle)








Images : en haut, Mark Stephenson  (Site Flickr)

au centre, Jim Flewker  (Site Flickr)

en bas, Paolo C.  (Site Flickr)




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