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lundi 22 février 2010
Lo scomparso (Le disparu)
È diventato anche lui
– morto – «uno scomparso».
Al bar, la ragazza del banco,
se le chiedono, dice :
«Già, non s'è più visto.
È scomparso.
Dove,
lo sa gesucristo».
E riprende a sciacquare i bicchieri,
ripresa dai suoi pensieri.
......
«Scomparso»
Per tutti,
sempre più «uno scomparso»...
Tra breve lo coprirà la neve
– il piombo – dell'oblio.
(Pari – almeno in questo – a Dio.)
Giorgio Caproni Il conte di Kevenhüller (1986), Tutte le poesie, ed. Garzanti
Le disparu
Lui aussi est devenu
– mort – «un disparu».
Au bar, la fille derrière le comptoir,
si on lui pose la question, dit :
«Ah oui, on ne l'a plus vu.
Il a disparu.
Où ça,
Dieu seul le sait».
Et elle recommence à rincer les verres,
reprise par ses pensées.
......
«Disparu»
Pour tout le monde,
toujours davantage «un disparu»...
Bientôt le recouvrira la neige
– le plomb – de l'oubli.
(Pareil – en cela au moins – à Dieu.)
(Traduction personnelle)
Lire Caproni en français :
Le Comte de Kevenhüller, éditions Maurice Nadeau, 1998.
Le franc-tireur, éditions Champ Vallon, 1993.
Le Mur de la terre, édition bilingue, Atelier La Feugraie, 2002.
Le gel du matin, éditions Verdier, 1992.
Image : Zunardu (Site Flickr)
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Je me suis souvent demandé si cette tradition d'avis d'obsèques sous forme d'affiches (a-t-elle un nom plus précis ?) était spécifiquement italienne ?
RépondreSupprimerIl s'agit de "manifesti a lutto" ou "manifesti funebri". Je dois dire que je n'en ai vu qu'en Italie ; peut-être qu'un autre visiteur de ce blog pourra nous en dire plus sur le sujet... En tout cas, merci de votre passage, cher ami !
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