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mercredi 27 juin 2018

Inneres Auge (L’œil intérieur)




Franco Battiato chante Inneres Auge, paroles de F. Battiato et Manlio Sgalambro, musique de F. Battiato  (2009) :



Come un branco di lupi che scende dagli altipiani ululando
o uno sciame di api accanite divoratrici di petali odoranti
precipitano roteando come massi da altissimi monti in rovina.
Uno dice che male cè a organizzare feste private
con delle belle ragazze per allietare primari
e servitori dello stato ?
Non ci siamo capiti e perché mai dovremmo pagare
anche gli extra a dei rincoglioniti ?
Che cosa possono le leggi dove regna soltanto il denaro ?
La giustizia non è altro che una pubblica merce...
Di cosa vivrebbero ciarlatani e truffatori
se non avessero moneta sonante
da gettare come ami fra la gente.




La linea orizzontale ci spinge verso la materia,
quella verticale verso lo spirito.
Con le palpebre chiuse s'intravede un chiarore che con il tempo
e ci vuole pazienza,
si apre allo sguardo interiore :
inneres auge, das innere auge.

La linea orizzontale ci spinge verso la materia,
quella verticale verso lo spirito.
Ma quando ritorno in me, sulla mia via,
a leggere e studiare, ascoltando i grandi del passato...
mi basta una sonata di Corelli, perché mi meravigli del creato !





Comme une bande de loups qui descend des hauts plateaux en hurlant à la mort
ou un essaim d'abeilles furieuses dévorant des pétales parfumés
qui dévalent en roulant comme des rochers depuis de hautes montagnes qui s'écroulent.
Quelqu'un dit : "Quel mal y a-t-il à organiser des fêtes privées
avec de jolies filles pour divertir l'élite
et les grands serviteurs de l'état ?"
On ne s'est pas compris, et pourquoi donc devrions-nous payer les extras de ces pauvres crétins ?
Que peuvent les lois là où seul l'argent est roi ?
La justice n'est rien d'autre qu'une marchandise qui se vend...
De quoi vivraient les charlatans et les escrocs
s'ils n'avaient plus d'argent sonnant et trébuchant
à jeter aux gens comme des hameçons.

La ligne horizontale nous pousse vers la matière,
la ligne verticale vers l'esprit :
inneres auge, das inneres auge.
En fermant les paupières, on entrevoit une clarté qui progressivement, si l'on fait preuve de patience,
nous ouvre au regard intérieur :
inneres auge, das inneres auge.

La ligne horizontale nous pousse vers la matière,
la ligne verticale vers l'esprit.
Mais quand je retourne en moi, sur ma route,
quand je lis et quand j'étudie, à l'écoute des grandes voix du passé...
il me suffit d'une sonate de Corelli pour que je m'émerveille de la Création. 

(Traduction personnelle)





Images : La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino (2013)



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