En el entierro de un amigo
Tierra le dieron una tarde horrible
del mes de julio, bajo el sol de fuego.
del mes de julio, bajo el sol de fuego.
A un paso de la abierta sepultura
había rosas de podridos pétalos,
entre geranios de áspera fragancia
y roja flor. El cielo
puro y azul. Corría
un aire fuerte y seco.
había rosas de podridos pétalos,
entre geranios de áspera fragancia
y roja flor. El cielo
puro y azul. Corría
un aire fuerte y seco.
De los gruesos cordeles suspendido,
pesadamente, descender hicieron
el ataúd al fondo de la fosa
los dos sepultureros...
pesadamente, descender hicieron
el ataúd al fondo de la fosa
los dos sepultureros...
Y al reposar sonó con recio golpe,
solemne, en el silencio.
solemne, en el silencio.
Un golpe de ataúd en tierra es algo
perfectamente serio.
perfectamente serio.
Sobre la negra caja se rompían
los pesados terrones polvorientos...
los pesados terrones polvorientos...
El aire se llevaba
de la honda fosa el blanquecino aliento.
de la honda fosa el blanquecino aliento.
– Y tú, sin sombra ya, duerme y reposa,
larga paz a tus huesos...
larga paz a tus huesos...
Definitivamente,
duerme un sueño tranquilo y verdadero.
duerme un sueño tranquilo y verdadero.
Antonio Machado Soledades
Per la sepoltura di un amico
Lo sotterrarono une sera a luglio,
orribile, sotto un sole di fuoco.
A un passo dall'aperta sepoltura,
c'erano rose dagli appassiti
petali tra gerani dal profumo
aspro e il fior rosso. Il cielo
puro e azzurro. Un vento
forte e secco spirava.
Due becchini calarono
nel fondo della fossa
una bara, sospesa a grosse corde
pesantemente...
E giacendo vibrò con secco colpo,
solenne, nel silenzio.
Il colpo di una bara in terra, ahimé
come risuona grave !
Sopra la nera cassa le pesanti
zolle polverose si rompevano...
Il vento emanava il soffio cenerino
dal fondo della fossa.
– E tu, ormai senz'ombra, dormi e riposa,
sia eterna pace alle tue ossa...
Definitivamente,
dormi un sonno che sia tranquillo e vero.
Traduzione : Claudio Rendina
Pour l'enterrement d'un ami
On l'enterra un horrible soir
de juillet, sous un soleil de feu.
Tout près de la tombe ouverte,
il y avait des roses aux pétales fanés
parmi des géraniums rouges
au parfum âpre. Le ciel
était pur et bleu. Il soufflait
un vent fort et sec.
Suspendu à deux grosses cordes,
pesamment, les deux fossoyeurs
descendirent au fond de la fosse
le cercueil...
Et il heurta le sol avec un bruit sourd,
solennel, dans le silence.
Le bruit d'un cercueil qui touche la terre
est toujours quelque chose de grave.
Sur la caisse noire se brisaient
les mottes de terre lourdes et poussiéreuses...
Le vent faisait remonter
du fond de la fosse un souffle cendreux.
– Et toi, désormais sans ombre, dors et repose,
que tes os trouvent la paix éternelle...
Définitivement,
dors d'un sommeil tranquille et véritable.
(Traduction personnelle)
Images : (1) Federico Romero (Site Flickr)
(2) Federico Romero Galán (Site Flickr)
Oh, c'est trop triste !
RépondreSupprimerToutes les années, c'est la même chose : le mois de novembre me file le cafard !
RépondreSupprimerPourtant, même si l'été n'est plus, même si les arbres donnent du travail aux balayeurs de rues et de terrasses, même si les jours sont plus courts... et tant d'autres même si... il y a , en ce mois de l'année une intimité retrouvée avec la maison, les lampes qu'on allume, certains odeurs de feu qui reviennent. Les plantes à fleurs s'endorment. La terre va faire nid pour les graines, les rhizomes jusqu'au printemps prochain. Nous allons vers plus de dépouillement de l'âme inversement aux vêtements qui reviennent, nombreux, dans la penderie : pulls, écharpes, manteaux. J'aime la ronde des quatre saisons. Chacune d'entre elles a sa beauté, sa sagesse.
RépondreSupprimerLes morts ? Hélas, ce chagrin qu'ils nous laissent, habite toutes les saisons...
Les rides ? Elles font de beaux visages qui ont traversé le temps.