Deux poèmes d'Aldo Palazzeschi :
La vecchia del sonno
Centanni ha la vecchia.
Nessuno la vide aggirarsi nel giorno.
Sovente la gente la trova a dormire
vicino alle fonti :
nessuno la desta.
Al dolce romore dell'acqua
la vecchia s'addorme,
e resta dormendo nel dolce romore
dei giorni dei giorni dei giorni...
Nessuno la vide aggirarsi nel giorno.
Sovente la gente la trova a dormire
vicino alle fonti :
nessuno la desta.
Al dolce romore dell'acqua
la vecchia s'addorme,
e resta dormendo nel dolce romore
dei giorni dei giorni dei giorni...
La vieille du sommeil
La vieille a cent ans.
Personne ne la vit jamais errer pendant le jour.
Souvent on la trouve endormie
près des fontaines :
personne ne la réveille.
Au doux bruit de l'eau
la vieille s'endort,
et elle continue à dormir dans la douce rumeur
des jours des jours des jours...
Ara Mara Amara
In fondo alla china,
fra gli alti cipressi,
è un piccolo prato.
Si stanno in quell'ombra
tre vecchie
giocando coi dadi.
Non alzan la testa un istante,
non cambian di posto un sol giorno.
Sull'erba in ginocchio
si stanno in quell'ombra giocando.
fra gli alti cipressi,
è un piccolo prato.
Si stanno in quell'ombra
tre vecchie
giocando coi dadi.
Non alzan la testa un istante,
non cambian di posto un sol giorno.
Sull'erba in ginocchio
si stanno in quell'ombra giocando.
Ara Mara Amara
Au bout de la pente,
parmi les hauts cyprès,
il y a un petit pré.
Dans cette ombre demeurent
qui jouent aux dés.
Elles ne lèvent jamais la tête,
elles ne changent jamais de place.
À genoux sur l'herbe
elles jouent dans cette ombre.
Pour les deux poèmes : Aldo Palazzeschi Tutte le poesie, Ed. Mondadori, I Meridiani (Traduction personnelle)
Images : en haut, Diana Achille (Site Flickr)
C'est étrange ce sismographe de vos choix captant les ondes de ce qui fait en ces moments précis, songeries chez vos lecteurs.
RépondreSupprimerLes vieilles, petites, assoupies, plus très sûres d'être encore parmi nous. Et leurs réveils très tendres : - Ah, c'est toi...
La musique est très belle, les poèmes aussi.
Je pense à une très émouvante chanson de Jacques Brel : Les vieux... Connaissez-vous ?
Merci pour cette belle chanson !
SupprimerLes trois vieilles du poème de Palazzeschi m'évoquent les Parques, d'où l'extrait d'"Hippolyte et Aricie", de Rameau :
"Du Destin le vouloir suprême
A mis entre nos mains la trame de tes jours ;
Mais le fatal ciseau n'en peut trancher le cours
Qu'au redoutable instant qu'il a marqué lui-même."
La voici cette belle chanson "Les vieux" chantée par Jacques Brel. Écoutez là, ça me fera plaisir.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=s8WQkuN7t9w&feature=related
Ah, les Parques... Tout s'éclaire. Merci, Emmanuel. Votre blog est un enchantement.
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