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jeudi 25 août 2011

Ascolta la canzone (Écoute la chanson)



Ascolta la canzone est l'adaptation italienne d'un poème de Verlaine mis en musique par Léo Ferré. Cette chanson, interprétée par Giorgio Gaber, accompagne le générique de fin du film de Mauro Bolognini Bubù (1971), libre adaptation du roman de Charles-Louis Philippe Bubu de Montparnasse, avec Ottavia Piccolo, Massimo Ranieri et Antonio Falsi :


Ascolta la canzone dolce,
se tu vorrai ti piacerà.
Vola leggera, lieve lieve :
come una brezza a primavera !

La voce sua tu conoscevi,
ora è un po' stanca e un po' velata,
voce che giunge desolata
da quel ricordo ormai svanito.

Ti parlerà, se vuoi, di me
e dell'amor che ho dato a te
e della vita che speravo
e dei bei sogni che sognavo.

La verità è una stella
che brilla da molto lontano,
ma sa parlare a chi l'ascolta
e la sua luce non tramonta.

Una canzone senza gloria,
fatta così di poche cose,
qualche ricordo, due o tre rose,
la verità negli occhi tuoi.

Ascolta questa mia canzone,
che si ripete all'infinito,
nel suo ingenuo e dolce invito
l'anima tua rallegrerà

Solo due note e svanirà
come un ricordo senza pena,
come una storia senza storia
Ascolta, ascolta la canzone.

Ascolta la canzone dolce,
se tu vorrai ti piacerà.
Vola leggera, lieve lieve :
come una brezza a primavera !







Écoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire.
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !

La voix vous fut connue (et chère ?),
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée
Pourtant comme elle encore fière,

Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne,
Cache et montre au cœur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.

Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre.
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !

Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.

Paul Verlaine Sagesse, XVI




"Maledetta la vita, maledetta la fame, maledetta la miseria !"



Source de la vidéo : Site YouTube

3 commentaires:

  1. Trop sexy, le mec...

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  2. Ah oui, je trouve aussi (et on pouvait faire confiance à Bolognini pour repérer tout de suite ce genre de jeune acteur...) Il s'agit d'Antonio Falsi, qui a eu une bien curieuse carrière : sept films entre 1971 et 1977, puis plus rien ! C'est d'autant plus étrange qu'outre ses qualités plastiques, il était plutôt bon acteur. Ses deux titres de gloire sont le rôle de Bubu chez Bolognini et celui du frère Bonaventura dans "Addio fratello crudele", de Giuseppe Patroni-Griffi (un autre grand spécialiste dans le choix des acteurs, il y a aussi dans ce même film Oliver Tobias et Fabio Testi), une adaptation très libre de la pièce de John Ford "'Tis pity she's a whore". Antonio Falsi a également joué dans une petite comédie intitulée "Nipoti miei diletti" avec Adriana Asti (la tante de Fabrizio) et Marc Porel ; et là les choses prennent une tournure nettement églogale...

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  3. Monsieur Renaud Camus, pour une fois que vous publiez un commentaire vous ne vous êtes pas fatigué ! c'est vraiment très coquin !
    Heureusement il y a vos textes et vos photos, partout, ici, si bouleversants....

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