Quando carica d'anni e di castità
tra i ricordi e le illusioni
del bel tempo che non ritornerà,
troverai le mie canzoni,
nel sentirle ti meraviglierai
che qualcuno abbia lodato
le bellezze che allor più non avrai
e che avesti nel tempo passato
Ma non ti servirà il ricordo,
non ti servirà
che per piangere il tuo rifiuto
del mio amore che non tornerà.
Ma non ti servirà più a niente,
non ti servirà
che per piangere sui tuoi occhi
che nessuno più canterà.
Vola il tempo lo sai che vola e va,
forse non ce ne accorgiamo
ma più ancora del tempo che non ha età,
siamo noi che ce ne andiamo
e per questo ti dico amore, amor
io t'attenderò ogni sera,
ma tu vieni non aspettare ancor,
vieni adesso finché è primavera.
Valse pour un amour
Quand après tant d'années de chasteté,
parmi les souvenirs et les illusions
du beau temps qui ne reviendra pas,
tu retrouveras mes chansons,
en les écoutant, tu t'étonneras
que quelqu'un ait loué
ta beauté disparue à jamais.
Mais à quoi te serviront les souvenirs,
sinon à pleurer sur cet amour que tu as refusé
et que tu ne retrouveras pas ?
Il ne te restera plus rien à faire alors,
sinon à pleurer sur ces beautés enfuies
que plus personne ne chantera.
Le temps s'envole, tu le sais, il s'en va
sans que l'on s'en aperçoive
mais plus encore que le temps qui n'a pas d'âge,
c'est nous qui nous en allons,
et c'est pour cela, mon amour,
que chaque soir je t'attendrai,
viens me rejoindre, n'attends pas,
tant que le printemps est encore là.
(Traduction personnelle)
Alors, plus de citation, juste une hésitation entre bonheur et tristesse en lisant ce poème et en écoutant cette petite valse mélancolique. Une chanson comme une épine qui est restée plantée dans un p'tit coin du coeur...
RépondreSupprimerLe temps, associé au cadran solaire, me rappelle une nouvelle de JL Borges où l'on peut lire sur une tombe, gravée au-dessous d'un cadran solaire cette citation : " je n'énumère que les heures claires"
RépondreSupprimerCette chanson est l'adaptation d'un poème de Yeats, me semble-t-il. Un thème assez répandu chez les poètes, d'ailleurs. Ils exposent les avantages du carpe diem à la bien-aimée un peu trop farouche en lui dépeignant sa probable vieillesse solitaire où elle devra se contenter de ses souvenirs! Les fourbes.
RépondreSupprimerOui, Diane, ils sont très nombreux à avoir fait le coup : Horace, Ronsard, Corneille, et Yeats, en effet :
RépondreSupprimer"When you are old and grey and full of sleep,
And nodding by the fire, take down this book,
And slowly read, and dream of the soft look
Your eyes had once, and of their shadows deep ;
How many loved your moments of glad grace,
And loved your beauty with love false or true,
But one man loved the pilgrim soul in you,
And loved the sorrows of your changing face ;
And bending down beside the glowing bars,
Murmur, a little sadly, how Love fled
And paced upon the mountains overhead
And hid his face among a crowd of stars."
Et n'oublions pas les Beatles : "When I'm sixty four"...
C'est celui-là. Bien tourné, également, le poème d'Andrew Marvell, "To His Coy Mistress."
RépondreSupprimerMagnifique billet sur "Les Ragazzi" (1955) de Pier Paolo Pasolini signé par Jean-Paul Manganaro, trouvé sur le blog de Pierre Assouline dans la rubrique "La version du traducteur". Je pense que vous allez l'apprécier, Emmanuel.
RépondreSupprimerhttp://larepubliquedeslivres.com/ragazzi-de-pasolini/
Ah oui, très intéressant, merci beaucoup ! Il était temps qu'on retraduise "Les Ragazzi", la première traduction (pas fameuse) commençait sérieusement à dater ! Je vais en reparler bientôt sur le blog...
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