HANNU A PASSARI STI VINTINOV'ANNI | UNNICI MISI E VINTINOVI JORNA. Hanno da passare questi ventinove anni | undici mesi e ventinove giorni. Distico che come modo proverbiale sopravvive all'ottava che così comincia. L'intero canto si trova in più di una raccolta, ed è notissimo per la diffusione che in questi anni ne hanno fatto la radio e la televisione (quasi sempre cantato da Rosa Balistreri). Dice, in prima persona, di un uomo condannato a trent'anni di carcere, e ne ha scontato un solo giorno : con spavalda e atroce ironia sulla propria sorte. E a Racalmuto i due versi appunto si dicono a fare ironia su se stessi, quando ci si trova in una condizione che non consente fuga, quasi disperata.
Il reste à passer ces vingt-neuf ans | onze mois et vingt-neuf jours. Distique qui, sur un mode proverbial, survit à la strophe de huit vers qui commence ainsi. Le chant, dans son intégralité, se trouve dans de nombreux recueils, et il est devenu très célèbre à la suite de ses nombreuses diffusions à la radio et à la télévision ces dernières années (presque toujours dans la version chantée par Rosa Balistreri). C'est le témoignage, à la première personne, d'un homme condamné à une peine de trente ans de prison, dont il n'a purgé qu'un seul jour : de façon atroce et fanfaronne, il ironise ainsi sur son triste sort. Et justement, à Racalmuto, on dit ces deux vers pour ironiser sur soi, quand on se trouve dans une situation sans issue, pratiquement désespérée.
Oeil de chèvre est disponible en français aux éditions Fayard.
Voici la chanson dont parle Sciascia dans son texte, Buttana di to mà (Putain de ta mère) :
Leonardo Sciascia Occhio di capra, ed. Einaudi
Il reste à passer ces vingt-neuf ans | onze mois et vingt-neuf jours. Distique qui, sur un mode proverbial, survit à la strophe de huit vers qui commence ainsi. Le chant, dans son intégralité, se trouve dans de nombreux recueils, et il est devenu très célèbre à la suite de ses nombreuses diffusions à la radio et à la télévision ces dernières années (presque toujours dans la version chantée par Rosa Balistreri). C'est le témoignage, à la première personne, d'un homme condamné à une peine de trente ans de prison, dont il n'a purgé qu'un seul jour : de façon atroce et fanfaronne, il ironise ainsi sur son triste sort. Et justement, à Racalmuto, on dit ces deux vers pour ironiser sur soi, quand on se trouve dans une situation sans issue, pratiquement désespérée.
Oeil de chèvre est disponible en français aux éditions Fayard.
Voici la chanson dont parle Sciascia dans son texte, Buttana di to mà (Putain de ta mère) :
Buttana di to mà ‘ngalera sugnu
Senza fari un millesimu di dannu
Tutti l’amici mia cuntenti foru
Quannu carzarateddu mi purtaru
Tutti lì amici mia ‘nfami e carogna
Chiddu ca si manciau la castagna
Quannu arristaru a mia era ‘nuccenti
Era lu jornu di tutti li santi
Nun sugnu mortu no ! Su vivu ancora !
Ogliu ci nn’è e la lampa ancora addruma
Si voli Diu e nesciu di sta tana
Risposta cci haju a dali a li ‘nfamuna
Hannu a finiri sti vintinov’anni
Unnici misi e vinti novi jorna.
Putain de ta mère, je suis en prison
Alors que je n’ai rien fait de mal.
Tous mes amis étaient ravis
De me voir emprisonné.
Traîtres tous ces amis, mais vraie charogne
Celui qui m’a dénoncé
Alors que j’étais innocent.
C’était le jour de la Toussaint
Mais je ne suis pas mort ! Je suis encore vivant !
Il y a toujours de l’huile dans la lampe
Et elle éclaire encore !
Si Dieu me permet de sortir de ce trou,
Je me vengerai de tous ces traîtres.
Il reste à passer ces vingt-neuf ans
Onze mois et vingt-neuf jours.
Senza fari un millesimu di dannu
Tutti l’amici mia cuntenti foru
Quannu carzarateddu mi purtaru
Tutti lì amici mia ‘nfami e carogna
Chiddu ca si manciau la castagna
Quannu arristaru a mia era ‘nuccenti
Era lu jornu di tutti li santi
Nun sugnu mortu no ! Su vivu ancora !
Ogliu ci nn’è e la lampa ancora addruma
Si voli Diu e nesciu di sta tana
Risposta cci haju a dali a li ‘nfamuna
Hannu a finiri sti vintinov’anni
Unnici misi e vinti novi jorna.
Putain de ta mère, je suis en prison
Alors que je n’ai rien fait de mal.
Tous mes amis étaient ravis
De me voir emprisonné.
Traîtres tous ces amis, mais vraie charogne
Celui qui m’a dénoncé
Alors que j’étais innocent.
C’était le jour de la Toussaint
Mais je ne suis pas mort ! Je suis encore vivant !
Il y a toujours de l’huile dans la lampe
Et elle éclaire encore !
Si Dieu me permet de sortir de ce trou,
Je me vengerai de tous ces traîtres.
Il reste à passer ces vingt-neuf ans
Onze mois et vingt-neuf jours.
Image : (c)Tomo.Yun (http://www.yunphoto.net/it)
Source de la vidéo : Site YouTube
Le site Amici di Leonardo Sciascia.
Source de la vidéo : Site YouTube
Le site Amici di Leonardo Sciascia.
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