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mercredi 17 février 2016

À San Francesco





À San Francesco, le soir

... Ainsi le sol était de marbre dans la salle
Obscure, où te mena l'inguérissable espoir.
On eût dit d'une eau calme où de doubles lumières
Portaient au loin les voix des cierges et du soir.

Et pourtant nul vaisseau n'y demandait rivage,
Nul pas n'y troublait plus la quiétude de l'eau.
Ainsi, te dis-je, ainsi de nos autres mirages,
Ô fastes dans nos cœurs, ô durables flambeaux.

Yves Bonnefoy Hier régnant désert, Gallimard, 1958


A San Francesco, la sera

... E il suolo era di marmo nella sala
Oscura, cui ti guidò l'insanabile speranza.
Sembrava acqua tranquilla dove le doppie luci
Trainavano al largo le voci dei ceri e della sera.

Eppure nessun vascello vi chiedeva approdo,
Non un passo turbava più l'acqua serena.
Così, ti dissi, sia così d'altri nostri miraggi,
Nel nostro cuore oh fasti, oh fiaccole perenni !

Traduzione : Diana Grange Fiori






 Images : Basilica di San Francesco, Ferrara, David Bramhall  (Site Flickr)

1 commentaire:

  1. Un mirage, oui. De métaphore en métaphore on glisse du sol de marbre de cette église à une eau calme et déserte qui emporte loin l'espoir. Où ? S'agit-il de vie ou de mort ? De foi ou de son contraire ? Pourquoi le poème commence-t-il par trois points de suspension ?

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