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mardi 11 mars 2014

Natalie Wood




"Though nothing can bring back the hour..."








Al largo dell’isola di Catalina, 29 novembre 1981. Alle sette e tre quarti del mattino la trovano che galleggia sulle acque generose dell’oceano : di schiena, come se volesse contemplare per sempre il cielo perseguitato dalle stelle. Nel cuore della notte ha lasciato lo yacht, si è imbarcata sul gommone ed è andata. Andata dove ? Non importa. Basta il viaggio più breve per dichiararci partiti. Cosa è successo ? Chi dice che, inebetita dall’alcool e dai barbiturici, è scivolata come niente fuori bordo. Chi dice che ha raggiunto i suoi compagni di Gioventù bruciata, Jimmy Dean fulminato dalla sua Porsche a ventiquattro anni, Sal Mineo finito da una pugnalata al cuore a trentasette, finché era in tempo. Belli e dannati non si può essere da vecchi, e lei di anni da farsi perdonare ne aveva già quarantatré.

Eugenio Baroncelli  Mosche d'inverno Ed. Sellerio, 2010





Au large de l’île de Catalina, le 29 novembre 1981. À huit heures moins le quart du matin, on l’a retrouvée flottant dans les eaux généreuses de l’océan : sur le dos, comme si elle voulait contempler pour toujours le ciel poursuivi par les étoiles. En plein cœur de la nuit, elle a quitté le yacht, s’est embarquée sur le canot pneumatique et elle est partie. Pour aller où ? Peu importe. Le voyage le plus bref suffit pour attester que l’on est bel et bien parti. Qu’est-ce qui s’est passé ? Certains disent que, assommée par l’alcool et les barbituriques, elle a basculé par-dessus bord sans même s’en apercevoir. D’autres disent qu’elle a rejoint, quand il en était encore temps, ses partenaires de La Fureur de vivre : Jimmy Dean foudroyé dans sa Porsche à vingt-quatre ans, Sal Mineo tué d’un coup de couteau dans le cœur à trente-sept ans. Beaux et damnés, on ne peut pas l’être quand on est vieux, et elle avait déjà quarante-trois années à se faire pardonner.

(Traduction personnelle)







Image
: en haut, Bree Prince (Site Flickr)

Source de la vidéo : Site YouTube



(...)

4 commentaires:

  1. Tendres et envoûtants souvenirs de l'adolescence; des idoles vierges, le visage de la jeunesse éternelle...

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  2. Oui, et la perte de tout cela est bien exprimée dans la dernière scène, si triste et si belle, du film de Kazan "Splendor in the grass" : sans les mots, mais avec les regards et les sourires...

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  3. Le film se termine sur ces vers de Wordsworth: "Though nothing can bring back the hour Of splendour in the grass, of glory in the flower; We will grieve not, rather find Strength in what remains behind" (Bien que rien ne puisse ranimer le temps De l'herbe splendide et des fleurs glorieuses; Nous ne nous lamenterons pas, mais puiserons notre Force dans ce qui reste derrière nous).

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  4. Hollywood n'a épargné personne, pas même Gene.

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