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samedi 19 février 2011

Solo un motivo (Rien qu'un refrain)


Charles Trenet (18 mai 1913 – 19 février 2001)


Franco Battiato chante Che cosa resta, la célèbre chanson de Charles Trenet (Que reste-t-il de nos amours ?), dans une belle adaptation du grand écrivain sicilien Gesualdo Bufalino.


Chissà cosa mormora il vento
stasera col suo lamento
dietro la porta laggiù.
Di già il caminetto s'è spento
io chiudo gli occhi e rammento
gli amori di gioventù.

Di voi che resta antichi amori
giorni di festa teneri ardori
solo una mesta foto ingiallita
fra le mie dita.

Di voi che resta sguardi innocenti
lacrime e risa e giuramenti
solo sepolto in un cassetto qualche biglietto.

Sere d'aprile sogni incantati
capelli al vento baci rubati
che resta dunque di tutto ciò
ditemi un po'.

Rivedo un viso mormoro un nome
ma non ricordo quando né come
penso a un villaggio dove non so
se tornerò.

Mai più mano con mano nel buio
stupiti d'essere due
felici senza perchè.
Mai più fiori nascosti nel libro
il cui profumo ci inebria
ma presto evapora ahimè.

Di voi che resta antichi amori
grandi segreti complici cuori
solo nel petto male guarita
una ferita.

Di voi che resta parole audaci
carezze caste timide braci
solo una cenere che più non fuma
ma si consuma.

Chiari di luna dolci sentieri
e tu perduta anima di ieri
perchè sparisti chi ti rubò
dimmelo un po'.

Solo un motivo risento ancora
d'un fuggitivo disco d'allora
e a un luogo penso dove non so
se tornerò...





Qui sait ce que murmure ce soir
la complainte du vent
là-bas, derrière la porte.
Déjà, le feu dans la cheminée s'est éteint,
je ferme les yeux et me souviens
des amours de ma jeunesse.

Que reste-t-il de vous, amours anciens,
jours de fêtes, tendres ardeurs,
rien qu'une pauvre photo jaunie
entre mes doigts.

Que reste-t-il de vous, regards innocents,
larmes, rires, serments,
rien d'autre qu'un billet oublié dans un tiroir.

Soirs d'avril, rêves enchantés,
cheveux au vent, baisers volés,
que reste-t-il de tout cela
dites-le-moi.

Je revois un visage, je murmure un nom,
mais je ne sais plus quand ni comment,
je pense à un village sans savoir
si j'y retournerai.

Jamais plus main dans la main dans le soir,
étonnés d'être ensemble,
heureux sans raison.
Jamais plus les fleurs cachées dans un livre,
dont le parfum nous enivre,
hélas si vite évaporé.

Que reste-t-il de vous, amours anciens,
grands secrets, cœurs complices,
juste au cœur, mal refermée,
une blessure.

Que reste-t-il de vous discours hardis,
chastes caresses, braises timides,
rien qu'une cendre qui ne fume plus
mais se consume.

Clairs de lune, doux sentiers,
et toi, vieille âme perdue,
pourquoi as-tu disparu, qui t'a dérobé,
me le diras-tu jamais ?

Je n'entends plus qu'un refrain
sur un vieux disque rayé,
et je pense à cet endroit
sans savoir si j'y retournerai.

(Traduction personnelle)

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