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lundi 20 mars 2017

La quercia caduta (Le chêne abattu)



"Ah chi sa dove sarà..."






 La quercia caduta

Dov'era l'ombra, or sé la quercia spande
morta, né più coi turbini tenzona.
La gente dice : Or vedo : era pur grande !

Pendono qua e là dalla corona
i nidïetti della primavera.
Dice la gente : Or vedo : era pur buona !

Ognuno loda, ognuno taglia. A sera
ognuno col suo grave fascio va.
Nell'aria, un pianto... d'una capinera

che cerca il nido che non troverà.

Giovanni Pascoli  Primi poemetti (1897-1904)


Le chêne abattu

Là où était l'ombre, maintenant gît le chêne
mort, il ne lutte plus contre les tempêtes.
Les gens disent : «On le voit maintenant : il était vraiment grand !»

Ici et là pendent dans le feuillage
les petits nids du printemps.
Les gens disent : «On le voit maintenant : il était vraiment bon !»

Chacun le loue, chacun le taille. Le soir,
chacun s'en va avec son pesant fardeau.
Dans l'air, un sanglot... c'est une fauvette

qui cherche le nid qu'elle ne trouvera pas.

(Traduction personnelle)






Toutes les photographies sont de Luca Borghi  (Site Flickr)



2 commentaires:

  1. Les photos de Luca Borghi sont magnifiques mais ne s'affichent pas sur cette page, pas plus que votre "photo", pas plus que celle du "printemps" (en haut à gauche). Seul, ce poème de l'arbre tué tout palpitant encore de nids. Ecrivez-vous du Pôle Nord ou du fond d'un désert ou en haut de l'Everest ? Le roi des fugueurs, c'est vous... On se dit : il a fermé son blog... on revient pour la nostalgie et, surprise, un nouveau poème nous est offert, très beau, très triste, de Giovanni Pascoli. Bonjour, Emmanuel.

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    1. C'est curieux, depuis mon ordinateur, les photos s'affichent normalement ! Est-ce que vous les voyez, maintenant ? Le temps me manque en ce moment pour ce blog, mais je ne vais pas l'abandonner complètement ; les messages seront simplement plus épisodiques. Merci de votre fidélité, chère Christiane !

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