«C'è intorno una tale quiete che quasi si può udire il tintinnare di un cucchiaino che cade in Finlandia.»
Joseph Brodsky Fuga da Bisanzio
Parlano
Ma perché sempre dietro la mia parete ?
Sempre dietro le voci, sempre
quando scende la notte iniziano
a parlare, latrano o addirittura credono
che sussurare sia meglio. (Mentre mi sento
questo filo d’aria fredda delle loro parole
che mi gela, che mi lega
e mi tormenta nel sonno).
Ai confini del circolo polare
una coppia piangeva nella sua stanza
oltre un muro trasparente, luminoso,
tenero come fosse la membrana di un timpano.
(Mentre io vibravo, cassa
armonica della loro storia). Fino a che a casa mia
hanno rifatto il tetto, le tubature,
la facciata, tutto, e battevano sempre
chiacchierando tra loro solo quando dormivo,
solo perché dormivo,
soltanto perché fossi cassa armonica
delle loro storie.
«Le calme environnant est tel qu'on pourrait presque entendre le tintement d'une cuillère à café tombant en Finlande.»
Joseph Brodsky Loin de Byzance
Ils parlent
Mais pourquoi toujours derrière ma cloison ?
Toujours derrière, les voix, toujours
quand la nuit tombe ils commencent
à parler, ils aboient ou alors ils croient
que cela soit mieux de susurrer. (Et moi je sens
le filet d’air froid de leurs paroles
qui me glace, qui me ligote
et me tourmente dans mon sommeil.)
Aux confins du cercle polaire
Un couple pleurait dans sa chambre
De l’autre côté d’un mur transparent, lumineux,
fin comme la membrane d’un tympan.
(Et moi je vibrais, caisse
de résonance de leur histoire). Pour finir, chez moi,
ils ont refait le toit, la tuyauterie,
la façade, tout, et toujours ils cognaient
en ne bavardant entre eux que lorsque je dormais,
seulement parce que je dormais,
juste pour que je sois la caisse de résonancede toutes leurs histoires.
Traduction : Bernard Simeone
Pensieri affini
Valerio Magrelli sur le site Terres de femmes
Images : en haut, Jukka Vuokko (Site Flickr)
au centre, Marion Rusterholtz (Site Flickr)
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