"Un giorno, prenderemo dei treni che partono."
L'une des "237 vies presque parfaites" que raconte Eugenio Baroncelli dans son ouvrage Falene (Phalènes), récemment paru aux éditions palermitaines Sellerio :
L'uomo più dimenticato del monde
Niente nome.
Quello se lo tolse con gioia, la stessa con cui a noi lo mettono i nostri
genitori. Niente musica, tranne quella canzone di Serge Reggiani con cui faceva
volentieri sera. Niente vocazioni. Era portato per la poesia, ma non scrisse un
solo verso. Niente è più poetico che farsi dimenticare. Niente indirizzo. Stava
in un vecchio autobus abbandonato, dove non è necessario essere ancora
qualcuno. Se ne andò in fretta e furia. Stava per dire che se ne andava
all’improvviso senza avvisare nessuno, ma invece di dirlo aprì bocca in un
sorriso. Chi avrebbe dovuto avvisare ?
L'homme le plus oublié du monde
Pas de nom. Il s’en débarrassa
avec joie, la même joie qu’éprouvent nos parents à nous en donner un. Pas de
musique, à part cette chanson de Serge Reggiani qu’il aimait bien écouter, le
soir venu. Pas de vocation. Il était doué pour la poésie, mais il n’a jamais écrit un seul vers.
Rien n’est plus poétique que de se faire oublier. Pas d’adresse. Il vivait dans
un vieil autobus abandonné, là où il n’est pas nécessaire d’être encore
quelqu’un. Il s’en alla à toute vitesse. Il était sur le point de dire qu’il
partait à l’improviste sans prévenir personne, mais au lieu de cela, il se
contenta d’esquisser un sourire. Qui aurait-il dû prévenir ?
(Traduction personnelle)
Images : en haut, Site Flickr
en bas, Mauro Franzolin (Site Flickr)