Comment décrire
Le jardin dévasté
Dix heures du soir en été...
À quoi bon vous dire
La chaleur lourde
D'avant la foudre ?
La vie qui part
La terre qui s'ouvre
Le feu aux poudres...
Dans leurs regards
Entre leurs mains,
La fin de l'histoire...
À tout jamais
La beauté niée
Détournée...
L'orage éclaté
La pluie qui tombe
On aimerait rire
Des faux soupirs...
Au moins lui dire...
Le vain miroir
Qu'elle tend, les fards...
Le vent qu'elle vend...
Comment décrire
Tout le carnage
D'après l'orage ?
Dix heures en été :
La nuit qui tombe
Dans un néant de fin du monde...
Il devrait fuir
Les faux sourires
Se dessaisir
Du vain miroir
Qu'elle tend, des fards
Du vent qu'elle vend...
Images : en bas, (1) Pierre-Paul Feyte (Site Flickr)
(2) extrait de Dix heures et demie du soir en été, de Marguerite Duras
Images : en bas, (1) Pierre-Paul Feyte (Site Flickr)
(2) extrait de Dix heures et demie du soir en été, de Marguerite Duras
Une chanson que je ne connaissais pas. Un livre que je n'ai pas lu. Françoise Hardy a une créativité surprenante, liant ici l'orage d'été (photos et vidéo très fortes), certains passages du livre de Duras et cette chanson ancrée dans sa problématique de l'amour qui fuit, de la trahison, du temps qui passe dévastant l'amour, la jeunesse comme l'orage le fait du jardin.
RépondreSupprimerDélice aussi de retrouver cette voix voilée si particulière, ce phrasé proche de la parole.
Une belle page.